Je veux toujours avoir raison
J'ai eu dans un ancien labo' une discussion plutôt houleuse (où j'écoutais nettement plus que je parlais, comme toujours) où j'ai eu droit à une bonne liste de tout ce qu'on me reprochait, de maniper comme une truie à toujours vouloir avoir raison. Ça m'a fait réfléchir, parce qu'effectivement, je veux toujours avoir raison, sauf pas dans le sens traditionnel, et en plus je considère ça plutôt comme une qualité.
Fondamentalement, avoir raison, c'est l'inverse d'avoir tort. Et avoir tort, c'est avoir une opinion qui est fausse. Mais à moins d'être dans la logique mathématique, ce qui est quand même plutôt rare, rien n'est vrai ou faux dans l'absolu. Donc avoir tort, c'est avoir une opinion qui est différente de la réalité ou de l'opinion de référence.
Donc dans une situation où on a tort, pour mettre fin à cette situation, il suffit de rétablir la cohérence entre sa propre opinion et la référence, donc changer l'un ou l'autre. Et c'est là que ce se trouve toute la subtilité.
Habituellement, lorsqu'on dit de quelqu'un qu'il veut toujours avoir raison, c'est qu'il refuse de lâcher sa propre opinion et qu'il essaye de changer la référence. Le schéma « Je pense ça, donc j'ai raison, donc vous avez tort. »
Je suis d'accord qu'il s'agit d'un défaut. Si on s'accroche à son idée envers et contre tout, on reste dans l'erreur quand la référence c'est la réalité, parce que la réalité ne se change pas comme ça. Et même lors que la référence est une opinion extérieure, c'est rarement une opinion personnelle, arbitraire et sans fondement. Donc je pense que dans la grande majorité des cas, refuser de changer son opinion c'est rester dans l'erreur. Donc peut-être que l'on gagne l'illusion d'avoir raison, mais fondamentalement on a quand même tort.
Personnellement je n'aime pas du tout avoir tort, et je fais tout mon possible pour avoir toujours raison. Mais je le fais en ajustant mon opinion à la référence, une fois que je suis convaincue de la validité de cette référence. C'est-à-dire que lorsque je me rends compte que j'ai tort, je change d'avis pour avoir quand même raison au final.
Cette volonté d'être toujours plus proche de la vérité, quitte à changer sa propre conception des choses, peut aussi se traduire par les mots « je veux toujours avoir raison ». Pourtant à mon avis cette quête de la vérité devrait être une préoccupation de toute personne sensée, quoique probablement pas à un point aussi maladif que moi.
La différence entre l'interprétation positive et l'interprétation négative de l'expression « vouloir avoir toujours raison » est que d'un côté il y a l'orgueil, la compétition, l'erreur et l'absence de progrès ; de l'autre il y a l'ouverture, la coopération, la vérité et le progrès. Les mêmes mots arrivent à désginer des concepts complètement opposés, tout comme les mots « hôte » et « amateur ». Une bizarrerie de plus dans la langue française.
Mais aux yeux des autres, la différence entre ces deux sens peut être assez ténue. Par exemple lorsque l'on est face à quelqu'un qui n'arrive pas à remettre en cause ces idées, ce qui m'est justement arrivé dans ce labo' : je sais que j'ai raison et que j'ai des éléments tangibles et solides pour soutenir mon avis, et en face j'ai quelqu'un qui a un avis opposé, sans rien de solide (sinon mon avis pourrait être altérée pacifiquement) mais qui ne veut pas le lâcher, malgré mes efforts pour présenter mes arguments.
C'est dans ce genre de situations que mon désir de vérité se retourne contre moi. J'ai progressé depuis, et je suis maintenant capable de faire semblant d'accepter le point de vue en face pour désamorcer une discussion qui ne mènera de toute façon à rien de bon, mais à cette époque, j'étais complètement incapable de renoncer à quelque chose qui me semble vrai et fiable sans avoir des arguments sérieux en face.
Avec le recul maintenant je me dis que ça aurait pu donner lieu à une bonne leçon de gestion des rapports humains pour moi, mais c'est arrivé à un moment où je n'étais pas encore réceptive. Je me demande si j'arriverai un jour à m'en sortir correctement avec les rapports humains, c'est tellement compliqué…
Commentaires
1. Le mercredi 29 août 2007 à 13:41, par _FrnchFrgg_ :
Moi on ne me dit pas "tu veux toujours avoir raison", mais plutôt "M. Je Sais Tout". Et même si étant jeune j'avais des fois des problèmes de tact de ce côté là, et qu'il doit bien rester des traces, ça m'agace énormément, parce que 19 fois sur 20, c'est justement quand qqun dit des énormités en se gargarisant de ses connaissances, et que je finis par apporter un petit brin de vérité (en prenant le plus de pincettes possibles, du genre "ah bon, tiens, je croyais avoir entendu que...", ça c'est ce que je ne savais pas faire avant).
Alors que la plupart du temps, si on me met la tête dans ma merde (et ça m'arrive plus souvent qu'à mon tour de dire des conneries), j'admets volontiers m'être trompé. Mais quand en face je n'ai que des "mais non c'est moi qui ai raison" accompagnés d'un refus catégorique d'appuyer cette opinion par des faits (ça m'est arrivé qu'on me dise de but en blanc "j'ai raison, je ne sais pas pourquoi, mais je sais que tu as tord"). Et après (le plus souvent dans mon dos) on me traite de "Je Sais Tout".
Mais si "je sais tout" comme ils disent, ou plutôt "je sais un petit peu sur pas mal de trucs", c'est peut-être parce que justement avant de parler, j'ai écouté ceux qui savaient ? Allez savoir...
Enfin, bienvenue au club, Nat.
A.S: Ce qui est intéressant à noter, c'est que quand toi et moi on restait des heures à discuter devant la bouche de métro à 2h du mat (au grand dam de nini qui aurait préféré que je passe ces heures là avec elle au lieu d'une jolie Natacha, même si c'était platonique), ou quand on parlait de la demoscene, pas une fois on s'est engueulé, ni vexé, même quand on était pas d'accord au départ (et il ne doit pas y avoir beaucoup de sujets sur lesquels on a fini toujours pas d'accord, dans mon souvenir du moins)
Si on était autant braqués et têtus et de mauvaise foi tous les deux, ça aurait clashé assez vite, non ?
2. Le mercredi 29 août 2007 à 22:19, par Natacha :
Merci beaucoup pour ce témoignage, du coup je me sens moins seule dans la série « j'essaye de faire profiter les autres de ce que je sais mais c'est mal pris » (parce qu'il me semble qu'au final c'est ça dans les deux cas). Je trouve que c'est dommage tout ce gâchis de facultés intellectuelles...
Effectivement, je crois que nos longues discussions ont justement été aussi intéressantes et aussi enrichissantes (du moins de mon côté) justement parce qu'on est tout les deux ouverts d'esprit et prêts à remettre en cause ce que l'on croit savoir au profit de connaissances solides. Il me semble que les seuls points de désaccord qui sont restés sont sur les goûts, qui justement n'ont aucune référence et aucune vérité (par exemple je suis toujours fan de pas mal de musiques de la demoscene et je n'ai rien contre pas mal d'arômes chimiques).
Et de toute façons, je pense que les bouches de métro sont vraiment loin d'être le meilleur endroit pour une relation non-platonique.
3. Le mercredi 29 août 2007 à 22:28, par Ness :
Moi je veux toujours avoir raison, et la plupart du temps, j'ai raison. (en fait, il faut dire que je n'impose mon avis que lorsque j'en suis 100% sûre, donc pas trop de risque).
Certes, il m'arrive parfois d'avoir tort, mais je prouve quand même aux autres que j'ai raison, parce que j'ai tort avec tellement de convictions qu'ils finissent par reconnaître que j'ai raison...
La seule personne avec qui ça ne marche pas, c'est mon copain, parce que lui aussi, il veut toujours avoir raison, et comble du comble, il n'a quasiment jamais tort. Et comme il sait tout sur tout, il ne me laisse pas le baratiner...
(au fait, désolée pour le skype de ce soir, mais j'ai été prise au téléphone avec Sof...)
4. Le jeudi 30 août 2007 à 18:48, par Natacha :
Je dois avouer que même si j'envie beaucoup ta capacité d'imposer ton avis (à tort ou à raison) avec aplomb, je trouve que ce n'est en général pas une bonne chose d'imposer son avis lorsqu'on a tort, fût-ce pacifiquement (tiens, j'ai un gros doute sur cette construction... j'ai bon ?). Cela étant, dans les situations où tu m'as décrit l'utilisation de ce "don", et plus généralement lorsqu'il s'agit de lutter contre quelque chose de peu argumenté, je n'y vois pas tant de mal. Par contre je suis plutôt révoltée par les cas l'erreur armée de moyens humains l'emporte sur la raison armée de la logique, et je serais un peu peinée de te savoir coupable de ce genre de choses.
5. Le samedi 8 septembre 2007 à 8:52, par Ness :
Héhé, t'inquiète pas, je reconnais aussi quand j'ai tort :) Mais la plupart du temps, les gens sont des quiches en argumentation, et ça me fait rire de leur faire douter. Après, je leur dis que c'est eux qui avaient raison, et ils n'en sont plus si sûrs ^^
C'est juste un petit jeu comme ça.
Et dans mon boulot, c'est archi nécessaire. Tu ne peux pas te permettre de montrer aux patients que tu doutes.
6. Le vendredi 26 août 2011 à 22:29, par Mélina :
Ben moi j'ai toujours raison. C'est quoi le problème ? :p
7. Le vendredi 30 septembre 2011 à 22:32, par Cricrisunny :
Et bien voilà en voilà une sacrée histoire ! En fait je suis tombée sur ce site parce que j'ai taper " avoir raison" j'ai une disserte de philosophie dessus dont la question est : " Faut-il chercher à avoir raison ?" . Toutes mes recherches sont basées sur Oui il faut ou non il ne faut pas. Apparement vous donnez un peu des deux c'est à dire qu'il faut avoir raison quand on est certains de faire avancer l'autre mais d'un autre côté cela ne permet pas la conversation et ça énerve l'autre. En effet, quand je pose la question à quelqu'un sa première réponse c'est : " Non, il ne faut pas chercher à avoir raison." Si j'ai bien compris, il faut avoir raison dans certaines conditions : Avoir raison quand on a bien réfléchi, quand la source est sûre, quand ce n'est pas pour un intérêt personnel mais pour faire des progrès ( surtout en science), pour instruire l'autre qui n'a pas bien compris. C'est ça ? ou pas ? =)
8. Le samedi 1er octobre 2011 à 19:49, par W :
Cricrisunny, pas vraiment. Ce que Natacha explique ici, c'est que "vouloir avoir raison" a 2 sens différents. Dans le sens idiomatique / habituel, ça signifie : vouloir que notre interlocuteur admette qu'on avait raison au début ; dans le sens plus littéral, et préférable, ça signifie : discuter avec notre interlocuteur pour trouver la vérité, pour avoir raison à la fin, éventuellement en admettant que au début on avait tort.
9. Le dimanche 2 octobre 2011 à 21:16, par un anonyme :
D'accord !!!! J'ai compris merci beaucoup !! =D
10. Le lundi 10 octobre 2011 à 12:31, par Natacha :
Le résumé de W est tout à fait exact, je n'ai rien à ajouter. Mille mercis d'avoir pris la relève pendant mon downtime.
11. Le lundi 10 octobre 2011 à 17:34, par W :
À ton service :)
12. Le mercredi 16 mai 2012 à 13:54, par gAnonyme :
A lire aussi : "l'art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer...
Sinon, sympa ton article.
Ceux qui accusent à tort d'autres de vouloir "toujours avoir raison" sont souvent ceux qui n'ont aucune réflexivité envers eux-même, et le fait de désarmer leur argumentation en pointant du doigt une incohérence dans la logique même du raisonnement (alors que cela est indiscutable, contrairement aux prémisses qui sont des opinions et qu'on ne peut par conséquent pas classer selon le schéma vrai/faux) , les rend fous. Avant tout, ce doit être un problème de modestie. C'est plutôt eux qui veulent toujours avoir raison, dans le sens le plus strict, i.e envers et contre toute réalité. Alors que je te comprend tellement lorsque tu exprimes ta façon de ne pas "aimer avoir tort" (ce qui signifie en fait : "j'ai déjà réfléchit à tout cela mais je me suis trompé(e), je suis un peu nul(le)"), et le fait que ça n'implique pas "ne pas pouvoir se remettre en cause". Le problème de modestie et de non-réflexivité est l'un des plus grand frein à sa propre amélioration d'une manière générale et les gens qui y sont astreint me font toujours un peu de peine tellement je trouve ça malheureux, ils se sentiraient tellement mieux sans ça.
13. Le jeudi 24 mai 2012 à 19:20, par Jérémie :
Tout d'abord bonjour,
Je suis tombé ici pas par hasard, puisque en lançant une recherche sur goo*** "Je veux toujours avoir raison" ... Meme si évidemment avoir raison ou tort c'est très relatif, ça dépends de tout un tas de facteur, une vérité présenter comme telle ne l'est pas forcément aux yeux de tous.
- Enfin bon, dans mon cas précis, en effet mes proches et aussi les gens extérieurs tel que les connaissances me reprochent très régulièrement de toujours vouloir avoir raison, alors que mes amis qui eux m'écoutent et que j'écoute ne disent pas du tout ça ...
- Du coup je suis un peu perdu en fait, je n'arrive pas à etre objectif sur moi meme, à prendre du recul pour me voir vraiment tel que je suis quand j'agis comme ça, et si vraiment j'impose mes idées ou si ceux sont les interlocuteurs qui ne sont pas réceptif et trop fermé sur leurs idées....
La seule personne qui ait se/cette défaut/qualité, c'est ma mère, à tel point que tout dialogue est impossible entre nous plus de 10minutes .. c'est la seule personne que je connaisses comme ça, et donc la seule que je puisse "analysé" , mais elle n'est pas moi et ça ne m'aide pas plus dans ma démarche de recul sur moi meme...
- Mais quant-on a raison est-ce un problème que de vouloir avoir raison?, je ne suis pas idiot, je n'avance pas des vérités sans en avoir vérifier la véracité et l'authenticité de mes propos, et meme comme ça , ça ne passe pas ... j'ai l'impression que les gens à contrario de moi, ne veulent jamais avoir tort ..
- D'ailleurs j'ai souvent remarquer qu'ils n'écoutent meme pas ce que la personne a à dire, ils veulent juste qu'on écoutent la leur de version, pas connaitre la notre car pour eux déjà avant meme de commencer ils ont raisons, donc votre version est obligatoirement fausse... meme si elle est totalement fausse, sans fondement, ou peu, à part des rumeurs ou des choses comme ça...
- Pourtant j'ai toujours eu l'impression de céder face aux gens, pour ne pas leurs imposé mes idées justement, pour évité que la conversation ne s'envenime, et malgré ça, j'ai toujours droit aux memes réflexions ... à tel point que je ne donne plus mon avis sur rien, à personne.
- Quant j'étais plus jeune je devenais extremement violent quant-une conversation tourner court, ou que l'ont me disait que j'avais tort sans donner aucun argument, j'avais l'impression de ne pas etre respecter aux yeux des autres, ça déclenché une frustration en moi, et comme j'étais jeune et vite à court d'argument, bien ça se traduisait par la violence ... bon depuis j'ai grandi bien évidemment, et le moteur de ma soif de connaissance je vais vous dire c'est justement le fait que je veuille toujours avoir raison, ça oblige à se documenté, se cultivé, je pense que c'est un moteur pour moi dans la vie, très frustrant par moment mais un moteur comme un autre.
- Si ceux sont mes interlocuteurs qui sont dans l'ignorance mais ne veulent pas évolué à la limite ça ne me gène pas ... mais je dois aussi envisager le fait que ce soit moi le problème .. et la ce serait une autre paire de manche ..
Quel est votre opinion sur mon cas? ^^
14. Le lundi 9 juillet 2012 à 22:42, par toto :
J'ai rencontré une personne, qui, j'en suis sûr, s'inscrit dans la même démarche que vous. La quête de la vérité, et la rigueur dans le raisonnement, plus que le refus de remettre en cause ses opinions.
Cette personne était souvent très mal comprise, un peu comme le décrivez pour différentes raisons selon moi. (nous étions dans un laboratoire également, donc souvent sujets aux débats, scientifiques ou non).
- Tout d'abord, elle manquait d'une capacité cruciale : savoir quand être dans une recherche active de la vérité, ou non. Lors d'une conversation informelle, avoir quelqu'un qui axiomatise, théorise, infère pour prouver quelque chose peut être très vite agaçant. En énonçant un propos, on n'est pas forcément à la recherche de la vérité absolue, et quelqu'un qui vient analyser formellement ce que l'on vient de dire, même si il n'a pas tort, ça peut vite devenir très lourd. On ne "fait pas de la science" 24h sur 24.
- Ensuite, comme vous le décrivez, cette personne était effectivement à l'écoute des arguments opposés, et prête à remettre son opinion en cause. En revanche, là ou cela pêchait, c'est que l'unique but de sa réflexion était de valider ou d'invalider ses propos. Alors qu'en face, on était peut-être en train d'essayer de faire passer un message légèrement différent. Du coup, c'est très agaçant. Cette personne pouvait dire : je pense que au vu de A et de B, alors on peut dire que C. Si on lui répondait que au vu de B et de D, C n'était pas vrai (ce qui n'est donc pas incompatible), elle n'écoutait pas vraiment, et continuait son argumentation initiale. De fait, personne ne la contredisait d'une manière valide (et ça n'était pas le but!), mais cette personne continuait à exposer un raisonnement, et à insister. Du coup, quand on disait "oui, d'accord", elle répondait quelque chose comme "Ah, j'avais raison" d'un air satisfait. C'est extrêmement agaçant!
Ajoutez à cela une répétition de ces deux schémas, et vous obtenez, à chaque fois que l'une des deux occasions se présente une impatience grandissante.
Au final, je dirai que cette personne manquait plus d'écoute et de sens social, que de rigueur intellectuelle.
Peut-être est-ce votre cas. Je ne sais pas, je ne vous connais pas.
Salut.
15. Le mercredi 23 janvier 2013 à 21:06, par gluck :
je souhaiterai savoir si philosophiquement (reste à savoir si la question se pose) dire que l'on n'a pas toujours tort veut signifier que l'on a toujours raison. En ce sens, lors de moultes discordes j'ai tendances comme bcp à vouloir affirmer ma position mais suis je dans l'erreur quand je dis que bien souvent dans une discorde, affirmer ne pas avoir tort est aussi radical que j'ai raison ou je veux avoir raison. cela semble tourner en rond mais pour ma part j'estime que ne pas avoir toujours tort veut simplement témoigner de la prise en compte de l'avis de l'autre tout en maintenant une position étayée par une argumentation peut être subjective mais néanmoins pertinente...
Merci d'avance
16. Le dimanche 27 janvier 2013 à 18:34, par jade :
La plupart des gens qui veulent avoir raison sont peut être tellement "seulement" dans leurs esprits. Ils ne sont pas intéressés par les opinions des autres. Parfois je lance un débat, je vois souvent comment, avant même d'avoir terminé mon raisonnement, leurs affirmations fusent. Alors, je leur dis, posément :"ah tu vois ça comme ça toi. D'accord". Laissant ainsi sous entendre que je ne suis dans aucune compétition. Simplement intéressée par un échange de pensées, différent du mien. Souvent ils sont désarmés, pas habitués à ce que leur vision soit écoutée, sans critiques avec juste un intérêt. Et s'ils ne me demandent pas ma vision en retour, je considère qu'ils ne la voulait pas, et je les laisse dans leur bonheur de certitudes.
17. Le vendredi 24 mai 2013 à 17:35, par ZeCameleon :
Bonjour à tous ! Qui se ressemble s'assemble, en général. Je vous remercie pour vos réponses ainsi que pour le temps et l'énergie que vous avez passé à répondre. J'ai moi même souvent raison. Les seules personnes avec qui j'ai tord sont celles qui en savent plus que moi, par exemple sur le sujet même de la discussion , ou j'essaie d'avoir raison. Autrement dit , les personnes qui nous insultent et nous manquent de respect et qui se sentent dépassé par notre réflexion et nous appelle MR je sais tout ou lâche des phrases du genre " Tu as toujours raison " , il suffit de leur répondre que pour avoir raison sur tel ou tel sujet, il suffit d'en connaitre les moindres recoins... C'est le savoir qui détermine la raison et la réflexion.. Même chose pour les stats , au plus il y aura d'informations , au plus les stats seront précise.. Mais la difficulté est forcement plus grande car la manipulation d'informations , d'idées qui s'emboitent etc pour arriver à modeler une idée bien à soi , sur base d'infos valide est de plus en plus difficile car au plus il y aura d'infos.. au plus il sera difficile de ne pas lacher le fil et surtout il faut voir des liens.. d'où l'analyse.. Par exemple l'analyse se révèle utile lorsqu'on veut vérifier une idée mais qu'on a pas assez d'infos... enfin bref tous ça pour dire que émotionnellement, vous m'avez remonté le moral ! je commençais à douter.. Merci
18. Le vendredi 24 mai 2013 à 17:42, par ZeCameleon :
En fait lorsque que je dit que je commençais à douter, c'est dans le sens ou j'en venais même à désirer ne plus avoir raison , ou vouloir avoir raison..
19. Le mercredi 16 octobre 2013 à 2:37, par Chacha :
Bonjour à tous!
Contrairement à la majorité des commentateurs, je subis (désolée du terme, mais c'est la realité) cet agassement constent par mon copain (seulement a 16/17ans) qui a comme plus gros default (en tant que scientifique rationnel) d'être persuadé, et seulement avec moi qu'il a toujours raison. Le pire est qu'il ne s'en rend pas compte, c'est maladif, c'est devenue sa defence naturelle et instinctive avec moi. Ca fait maintenant bientôt 1 an et demi que nous sommes ensemble et j'ai beaucoup pris sur moi mais ca devient invivable. Je pense avoir trouvé une hypothese lié a sa maladie genetique sur les mains qui a dut beaucoup le blesser par les moqueries, le conduisant a un renfermement sur lui même donc par plusieurs mechaniques de defense a avoir toujours raison mais qu'avec moi. Le problème reste a se demander, pourquoi moi sa copine. Je pense vraiment que c'est aussi lié à sa mère et au manque de respect qu'il a dut acquir envers elle (donc qu'il reprojette sur moi en qq sortes) car elle est plus du genre a se laisser faire ou a abandonner dans ce genre de situation, un peu comme moi. Pour finir, on prouve de plus en plus que la relation entre un fils et sa mère jouera beaucoup sur le respect, etc qu'il aura pour sa copine.
Quelqu un pense-t-il que mon copain peut changer ce mecanisme acquis surement dès son plus jeune age? Et peut-on vraiment changer et faire realiser a quelqu un comme ca qu'il a un problème?"
20. Le mercredi 4 décembre 2013 à 15:37, par Sand97 :
hello les commentateurs et l'auteur :-)
Le post date mais je le trouve super intéressant donc je viens m'immiscer dans la conversation.
Alors moi c'est au boulot qu'on me reproche ça. En fait on me le formule plus dans le genre "réponse à tout". Mais moi à la base je ne suis pas sure de moi et c'est plus que quand quelqu'un me fait un reproche je ne cherche pas à imposer mon point de vue mais je me justifie pour lui expliquer d'où vient mon erreur et apparemment ça agace. Par contre je constate qu'eux quand ils se trompent, ne le reconnaissent pas alors que moi quand je me trompe je m'excuse et ensuite je me justifie. Une fois on m'a dit que se justifier c'est se sentir coupable. Alors que perso, je voulais juste expliquer pourquoi je me suis trompée et à chaque fois les gens me cassent et je me sens trop mal et après ils en rajoutent encore plus. Bref pas très agréable.
Du coup quand j'ai changé de boulot, j'ai décidé de ne plus donner mon avis (un peu extrême je l'accorde mais j'avais besoin de me protéger) et là on m'a reproché de ne pas le donner. Et quand je me suis mis à le donner, les gens se sont remis à m'enfoncer. Donc je pense en fait que les gens aiment que les gens donnent leur avis pour avoir matière à critiquer, jaser, etc. Des conseils pour m'aider à progresser? Un avis sur la question?
Merci.
21. Le vendredi 4 avril 2014 à 6:19, par agahnim35 :
Admettre son égocentrisme, chercher a faire passer la communication, le dialogue avec l autre au détriment de l orgueil...et ca n est même pas des conseils, ce sont des choses que je travaille en ce moment même et qui pour moi fonctionnent, donc c est de l ordre du témoignage, ca simplifie de plus en plus ma relation aux autres, ce lâcher-prise, et ca m évite de me péter les dents dans des situations qui au fond n en valent pas la peine. L orgueil est un fléau chez moi, et depuis que je l ai admis, ma vie se simplifie. La recherche du fait d avoir toujours raison, c est le système du remplissage du tonneau perce et de ma volonté de tout contrôler dans ma vie, et plus je m en debarrasse, et moins le fait d avoir tort ou raison m importe, et franchement ca allege 😊
22. Le mardi 20 mai 2014 à 0:51, par didou :
Je ne me suis pas entièrement reconnu dans tout le texte, mais dans ses grandes lignes je suis daccord.
On me sort souvent cette phrase "de toute façon tu veux toujours avoir raison", et comme tu le dis, je trouve que c'est plutot une qualité. Depuis 2 ans, j'ai trouvé la répartie à cette attaque: j'explique que, si les gens préfèrent que je réponde "ok daccord tu as raison" juste pour qu'ils se taisent, et qu'on reste tous avec nos opinions divergentes, et qu'on marmonne chacun dans notre coin 'il est con on ne peut pas parler avec lui' autant dire que parler est inutile...
J'explique que, tant que je n'ai pas compris que l'autre avait raison, ou que l'autre comprenne que j'ai raison, il est normal que je campe sur ma position
23. Le dimanche 1er février 2015 à 11:35, par j'enaimarred'avoirtoujourstort :
Je veux toujours avoir raison mais a chaque tout mes amis on un avis différent
Et a chaque fois dans mon coeur je me sens si differente que aprés on ne me veux plus de moi
Et parfois c'est ce qui arriveCe message ci vien du plus profond de moi
24. Le mardi 27 septembre 2022 à 9:30, par Noraibsen :
Je poste très peu sur internet. Aujourd'hui, en faisant une recherche sur Google pour me rassurer, je suis tombée sur ce poste.
Et j'ai lu.
Et alors je me suis dis que le résumé de tout cela mettait en lien vérité et bonheur. Ce rapport peut être décliner de différentes manières mais j'ai envie et c'est très partial de dire qu'il est difficile d'allier la recherche de la vérité et le bonheur... même si approcher les vérités est une forme d'extase, de satisfaction.
Ce travail incessant pour comprendre, déterminer, créer, nuancer, accepter, réaliser...autour de concept, prend parfois une place si grande que ça peut rendre solitaire. La puissance de l'esprit ne peut plus être une qualité alors.Le pire pour un chef de chœur est de ne plus avoir de choriste. Un cerveau seul, même actif reste abandonné.
Cette réflexion est loin d'être d'une rigueur scientifique, c'est aussi l'expression d'un ressenti.
Aujourd'hui, une personne m'a "encore" dit "tu veux toujours avoir raison" et bien j'aurais aimé pouvoir lui dire : tu sais, je préfère avoir tort car là au moins tu pourrais m'apprendre quelque chose et je ne me sentirais pas exclue avec toi... mais peu de gens prendrait cette réflexion au premier degrés car ils n'ont jamais ressenti cette "perte de bonheur" quand on est exclue par amour de vérité, par ce désir irrépressible d'assouvir sa curiosité et qu'alors l'autre n'est paS une source de compétition comme beaucoup le pense mais une quête d'harmonie, de création de beau, de "vibrant humain" ( chef de chœur ;-) ).
Amour de la sagesse: philosophie.
Ce n'est pas un gros mot, pas un grand mot, juste un mot qui a une signification comme "vexant" n'est qu'un mot qu'on signifie que l'on est contrarié et blessé.
Et personne ne peut juger de ce qui me blessé car en tant que ressenti c'est aussi une vérité. Pas absolue mais c'est la mienne. C'est un événement dans ma vie, qui peut être décisif tout autant qu'une action ou un état de fait car d'un point de vue phénoménologique ( oui!le vilain mot est laché *)...un état est une manière de percevoir le monde et est donc un aspect de la Vérité inatteignable comme un puzzle inachevé dont on perçoit parfois quelques contours, ou l'univers...Je ne peux que avoir raison sur mes ressentis. Je peux me tromper sur ce qui l'a engendré.. là, pour une fois le pourquoi et le comment sont de mises...
Oui, je pense et je ressens que cela peut être vexant de s'entendre dire que l'on est négative. Qu'importe si cela est vrai ou non dans la situation. Il n'est jamais plaisant d'être le rabat-joie. Qui ne veut pas être le soleil de printemps? Qui ne veut pas être la douceur? Qui ne veut pas été la personne attendue, désirée, voire promise...?
Mais il est difficile d'être à la fois le jour et la nuit au même moment.
Et oui, je reformule souvent, non par désir fourbe de rabaisser l'autre mais par besoin intense, viscéral et vital d'être comprise. Ma reformulation est à chaque fois une main tendue vers toi, l'autre que moi et j'ai appris que souvent cette main offerte à découvrir mon monde est un camouflet pour toi,l'autre et j'en suis désolée... c'est l'occasion de demander pardon pour toutes les vexation que j'ai moi même engendrées. Alors que dire?
Que j'ai raison maladroitement? Sourire
Que j'ai tort de chercher plus loin?
Que la quête de vérité me donne tort au regard d'être ensemble?
Que la quête de vérités me donne tort aux yeux du bonheur?Ce fut long, non? Rire
Comme toujours! ;-)Je suis positive et j'ai toujours l'espoir d'échanges harmonieux qui arrivent souvent quand même et heureusement ! Merci la félicité!
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- Publié originalement le 29 août 2007 à 10h51
- Republié ici le 29 mai 2009 à 10h34
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