Mon deuxième carton

Vous connaissez l'histoire de Pav la voiture ?

À ce stade je tire peut-être un peu sur la définition de « carton », donc je vais commencer par mettre de l'ordre dans tout ça. Je parle ici d'Aliens Versus Predator Accident sur la Voie Publique, mais si je comptais toutes les fois où j'ai subi des dégâts matériels sur une voie publique, j'en serais à mon quatrième :

Donc pour ne pas utiliser une définition de « carton » éhontément ad-hoc comme « accident évoqué sur ce weblog », on va dire que j'appelle « carton » un accident de la circulation avec des blessures, même mineures.

Je constate quand même une certaine accélération de ce type d'évènements dans ma vie, et ça soulève quand même quelques questions inconfortables.

Le choc

C'est l'histoire d'une voiture arrêtée sur l'autoroute.

L'histoire se déroule sur une autoroute française, alors que mon homme et moi revenions de deux semaines de vacances, et que nous avions parcouru moins du tiers du trajet. Mon homme était au volant, et j'étais à la place du mort passager.

Nous avions choisi un jour de semaine pour éviter le pire du trafic de la fin août, et nous étions plutôt satisfaits de ce choix, car nous n'avions rencontré encore aucun ralentissement notable, et la densité de voitures était plutôt légère jusqu'à assez peu de temps avant tout tourne mal.

Il y a eu un ralentissement marqué devant nous, et nous avons ralenti.

Ça ralentissait étonnamment fort, et le freinage est devenu inhabituellement appuyé. J'étais penchée en avant et retenue par ma ceinture de sécurité.

Je n'arrive pas à saisir la mémoire de ce moment pour déterminer s'il y a eu une phase entre « freinage appuyé » et « piler », mais je n'ai jamais de ma vie connu de freinage aussi fort dans une voiture. Et je ne suis pas sûre d'avoir connu un freinage aussi fort en moto, physiquement ce serait vraisemblable, mais entre la position différente et le fait que je sois conductrice en moto, la force ressentie de mes freinages en moto a toujours été plus faible que celui-ci.

Nous nous sommes arrêtés contre la remorque de la voiture devant nous.

Là encore, je ne suis pas complètement certaine que nous étions vraiment complètement arrêtés, mais c'était subjectivement arrêté par rapport aux 110 km/h quelques dizaines de secondes plus tôt.

Je ne suis pas non plus complètement sûre que nous ayons touché la remorque devant, mais tout le reste du monde semblait d'accord sur le fait que c'était le cas. Je crois que j'avais senti ou entendu une touche, mais plutôt du niveau de ce qui peut arriver dans un créneau et qui ne conduit à aucune conséquence matérielle.

À ce stade, je prends mon souffle, je ne ressens guère plus que la contrariété habituelle de quelqu'un qui est arrêté sur une autoroute. Ce moment de contrariété mineure a probablement duré moins d'une seconde. J'aimerais beaucoup savoir exactement dans quelle position j'étais pendant ce moment-là.

Ma mémoire n'a pas l'air en parfait état sur ce qu'il s'est passé ensuite.

Je crois qu'il y a eu un bruit de glace pilée en même temps que je me retrouvais projetée vers l'avant. Ma tête a heurté le montant entre le pare-brise et la portière.

Je crois que j'avais conscience que j'étais cognitivement diminuée. Peut-être seulement « un peu sonnée ». J'imagine que je voulais laisser du temps à la machine biologique pour récupérer.

Factuellement, je suis restée à ma place, attachée à mon siège. J'ai descendu le pare-soleil pour y regarder mon visage, et j'ai vu une grosse bosse sur la droite de mon front. Je l'ai prise en photo.

Pendant ce temps, mon homme est sorti pour aller voir la situation. Je ne me souviens plus comment il m'a dit qu'on avait l'arrière un peu abîmé, mais je n'avais pas compris la gravité de la situation, j'imaginais que c'était une question de faire un constat et de reprendre la route ensuite. Il m'a répondu que la voiture ne pourrait pas repartir, mais ces mots n'avaient pas de sens.

Plus de cinq minutes après le choc, je me suis sentie en état de sortir de la voiture pour aller voir. J'ai éteint le moteur, je me suis détachée, j'ai traversé l'habitacle sans plus de difficultés de coordination que d'habitude, et je suis sortie par la portière gauche. J'ai pris des photos.

Ma voiture avec l'arrière droit enfoncé et la roue déformée Elle va marcher beaucoup moins bien, forcément.

Et comme on dit après la récré', t'aurais dû voir la tête de l'autre…

Prises en charge

Et Pav, la voiture.

Ma mémoire n'a pas voulu conserver grand-chose de la suite immédiate.

Je crois que je n'avais pas l'impression de confusion au sens neurologique, mais je sentais que ça n'allait pas fort du tout, et je n'ai pas cherché à faire quoi que ce soit d'autre qu'attendre.

Les gens devant nous, avec la remorque, étaient repartis et s'étaient arrêté à la borne d'appel un peu plus loin.

Les gens derrière nous ne pourraient pas repartir non plus, et nous avons tous attendu une éternité et demie que les différents services publics arrivent.

Un motard s'est arrêté pour aider, et c'est la seule personne non-impliquée qui ait participé avant l'arrivée des services publics. Je me demande s'il y a un lien entre cette intervention et le fait que ce soit un motard ; un automobiliste ou un scooteriste aurait-il fait de même s'il n'y avait pas déjà un tiers ? Ou un motard quelconque aurait-il la même probabilité de s'arrêter que n'importe quel automobiliste ? Et moi en tant que motarde, serais-je à ce niveau une honte pour la motardie ? Je crois qu'il est parti juste après l'arrivée des pompiers.

À un moment les pompiers ont bloqué la circulation pour nous faire attendre à droite de la glissière extérieure, au lieu de entre les voitures cassées et la glissière centrale. Il m'a fallu du temps pour comprendre les signes du pompier et surmonter l'impression de super-mauvaise-idée pour traverser l'autoroute.

Il me semble que j'ai été la première à avoir été examinée par les pompiers. À ce moment-là j'avais surtout un mal de tête, d'un niveau de douleur que j'étais incapable de chiffrer (au grand dam du pompier) mais de l'ordre de mes crises hémorroïdaires habituelles, et une douleur nette mais plus faible au niveau de la bosse. J'ai eu droit à un « pack de froid » qui a opportunément calmé ces deux douleurs.

Toutes les autres personnes impliquées ont été examinées par les pompiers, et en parallèle la police faisait son travail, que je n'ai pas vraiment compris, en dehors de la verbalisation de mon homme pour non-respect des distances de sécurité.

De ce que j'ai compris, c'est moi qui ai pris le plus cher, les autres n'ont pas eu plus que des marques de ceinture de sécurité.

Au bout d'une éternité trois-quarts, le pompier m'a annoncé que le médecin du SAMU a considéré qu'aucune hospitalisation n'était nécessaire. J'ai du droit à un deuxième pack de froid pour quand l'autre serait vide, et les services publics nous ont laissés avec le dépanneur (privé).

Environ 75 minutes après le choc, les voitures étaient chargées sur le camion et nous sommes partis en direction du garage.

Une fois au garage, nous nous sommes répartis les tâches : mon homme s'est occupé du constat et du déchargement, pendant que je téléphonais à l'assistance et à l'assurance.

Je suis un peu grincheuse parce qu'il a oublié de récupérer la trousse de premier secours, le verre pliant que Sea-to-Summit n'a plus l'air de faire, et le support de téléphone Ram Mount qui est probablement overkill pour un intérieur de voiture. Objectivement, il a pensé à tellement d'autres choses que je ne peux pas lui en vouloir, et je n'aurais peut-être pas fait aussi bien à sa place. Je me souviens de plusieurs occasions où j'ai été surprise qu'il ait pensé à récupérer telle ou telle chose.

La voiture a été emmenée vers un garage agréé pour attendre le passage de l'expert, et je ne m'attends pas à la revoir (ni son contenu).

le Rapatriement

Si je me sentais presque en forme en arrivant au garage, les choses ont commencé à se dégrader lorsque mon deuxième pack de froid a expiré.

Entretemps j'ai eu le temps de passer tous les coups de fil nécessaires pendant que ça allait encore. L'assistance de la Maif s'est révélée très efficace, et je me suis retrouvée avec la promesse d'un taxi qui nous emmènerait à la gare avec une bonne marge, et des billets de train électroniques.

Ça me semblait logique que le froid atténue la douleur, et qu'en son absence la douleur revienne, donc tant que c'était à un niveau inférieur à ce dont je me souvenais dans le camion de pompier, je ne m'inquiétais pas.

J'ai commencé à m'inquiéter quand il n'y avait pas que la douleur qui revenait, mais aussi une sensation que « houlà ça ne va vraiment pas là ».

J'ai fini de m'inquiéter quand j'ai vomi tout ce que j'avais avalé dans les six heures qui ont précédé, à savoir deux verres d'eau.

Je ne sais pas trop quel est le niveau général d'information dans la population, ni parmi le lectorat de mon weblog, mais un principe de base qui m'a été inculqué en secourisme et en cours de neurophysiologie, c'est que les vomissements après un traumatisme crânien, ça pue grave.

Donc j'ai appelé le 15 pour demander conseil auprès du médecin-régulateur.

Il a jugé que des vomissements trois heures après le choc, sans aucun autre symptôme neurologique, ça ne justifie pas de foutre en l'air les plans de rapatriement. Et comme j'avais eu ma dose de tracasseries administratives, je n'avais aucune envie de renoncer à arriver chez moi le soir même, donc j'ai accueilli volontiers ce conseil.

Je n'en menais pas large du tout dans le taxi vers la gare, j'ai regretté de ne pas avoir demandé de sac en papier, mais j'ai réussi à tout garder dans le ventre le temps du trajet.

Quelques minutes plus tard, environ quatre heures après le choc, j'ai vomi dans un caniveau entre le parking de la gare et son entrée.

Le trajet en train n'a pas été confortable du tout, malgré les places en première classe. En regardant dehors j'étais à peu près aussi nauséeuse qu'en lisant dans une voiture, et c'était un effort continu de lutter contre ces nausées.

En sortant de la gare, le coup de stress pour retrouver le taxi réservé par l'Assistance a été diaboliquement efficace pour clarifier l'esprit et réduire les nausées, mais je me demande dans quelle mesure je l'ai payé ensuite.

Nous sommes arrivés à la maison sans encombre ni vomissement, avec un trajet 60 % plus long que prévu, ce qui n'est finalement pas mal du tout pour une épave qui a fait un peu moins du tiers du trajet.

Incertitudes du soir

Donc j'étais physiquement chez moi, et dans une forme relative.

Je sentais la fatigue, le coup de fouet du stress de sortie de gare commençait à s'estomper, mais la douleur était gérable et les nausées encore très faibles.

D'ailleurs je ne me souviens plus tout à quel moment du voyage la céphalée est passée à un niveau de douleur inférieur à la bosse, mais c'était le cas pendant toute la soirée. J'imagine que j'étais trop occupée à gérer les nausées pour prêter attention à la texture des douleurs.

J'ai commencé par me dire qu'il était peut-être temps d'avaler des choses, parce qu'avec trois verres d'eau vomis depuis le choc, et aucune nourriture solide depuis le croissant du petit-déjeuner, mon corps était sans doute sur réserves.

J'ai prudemment mangé le sandwich préparé pour la route, en prenant une demi-heure pour manger la demi-baguette. Et ça se passait plutôt bien.

Pour ajouter quelques calories et du soutien moral, j'ai pris une demi-tablette de chocolat, en cinq bonnes minutes. Et la nausée est revenue en force, et avec elle le pas‐en‐forme général.

En parallèle de ça, une partie de mon cercle amical semblait s'insurger contre ma perspective de passer une soirée chez moi sans voir de médecin après avoir manifestement subi un traumatisme crânien significatif.

Je n'étais honnêtement pas rassurée non plus, mais l'intuition que j'ai tirée de mes études, de mes formations, et du passage aux urgences après mon premier carton, me laissait penser qu'une situation grave se manifesterait par des symptômes autrement plus graves.

J'ai quand même briefé mon homme sur les symptômes à observer (surtout convulsions et confusion, je m'attends à pouvoir gérer le reste moi-même), je suis quand même allée me coucher, sans avoir la complète certitude que je me réveillerais le lendemain.

Incertitudes du matin

Le lendemain matin, je me suis réveillée.

Les douleurs ont disparu pendant la nuit, et ne suis pas réapparu depuis. Sauf évidemment quand j'appuie sur (ce qui reste de) la bosse, mais pourquoi est-ce que je ferais ça ?

La nausée avait disparu aussi, mais elle est revenue en force après avoir bu un café sucré (histoire de refaire le stock de calories), alors que le café précédent et le café suivant, tous les deux sans sucres, n'ont pas eu de conséquence.

Donc je me suis dit que tout n'était peut-être pas si normal que ça. Et peut-être que mon intuition sur la rapidité et la spectacularité des dégâts neurologiques n'est pas si bonne que ça.

Entre la persistance de la nausée et la pression d'un peu partout dans mon entourage pour être vue par un médecin, j'ai redemandé au conseil au médecin-régulateur du 15.

J'aimerais beaucoup savoir pourquoi celui-ci a jugé pertinent de m'envoyer aux urgences, contrairement au précédent, aussi bien pour ma culture personnelle que pour faire face plus sereinement à une situation similaire dans le futur.

Les soignants font-ils ce qu'ils peuvent

Je me suis donc présentée aux urgences les plus proches, qui se trouvent être les mêmes que là où les pompiers m'ont emmenée après mon premier carton. Il me semble que j'y ai vu le même traumatologue qu'à l'époque, mais je ne suis pas complètement certaine.

J'essaye très fort de garder la même bienveillance qu'à l'époque envers ce service public, parce qu'ils ont clairement un lot de problèmes évitables qu'ils doivent négocier en plus de leur activité nécessaire, et j'aimerais de tout cœur qu'ils aient les moyens de faire leur travail correctement.

Au moins, j'ai été vue par un médecin, mon état de santé est certifié et tamponné conforme.

Je ne sais pas exactement ce qu'il a eu le temps de voir en moins de quatre minutes et trente secondes, explications comprises, mais j'en suis sortie avec une ordonnance dafalgan-primpéran-arnica et un dépliant avec le chat de Geluk. Et un compte-rendu sur lequel il a dû corriger au stylo la cause de « chute » en « AVP ».

D'après lui, les nausées et les vomissements ne sont pas significatifs seuls, et mon cas relèverait uniquement du « stress post-accident ».

J'essaye très fort d'y croire, parce qu'en plus ça a l'air vraisemblable : ce sont des symptômes qui peuvent avoir des tonnes de causes différentes, et des problèmes d'intégrité structurelle du cerveau devrait avoir des conséquences plus spécifiques, quoique peut-être plus tardives. Donc ce serait tout à fait cohérent que le « ça pue grave » soit inculqué aux secouristes pour qu'ils fassent attention au tout début, lorsque les symptômes spécifiques sont trop subtils ou pas encore manifeste.

Malheureusement, j'ai beaucoup de mal à tirer cette leçon de mon expérience.

Entre le ratio du temps que ça m'a pris au temps utile, qui est pas loin de soixante, les erreurs manifestes dans la situation évaluée par le médecin, le ton et la communication non-verbale qui ont accompagné son discours, et l'ambiance générale de ce service d'urgence qui me donne littéralement l'impression que mourir n'est pas une alternative si pénible, j'ai juste envie de mettre l'ensemble de l'expérience aux oubliettes.

La gueule du lendemain

J'ai beau tourner en dérision l'ordonnance que j'ai reçue, il est de fait que je n'ai plus vomi, et j'ai pu manger de façon habituelle dès le lendemain.

Il me reste des vagues de nausées mineures, encore au moment d'écrire ces lignes, mais c'est tout à fait supportable sans soutien chimique, et ça n'affecte pas mon appétit.

Les douleurs ne sont pas réapparues, mais la bosse s'est élargie, et sa couleur est descendue dans les yeux. J'ai donc un très joli déguisement de panda, juste à temps pour la nouvelle extension de World of Warcraft.

Concrètement, la bosse s'est élargie au point d'enfler presque tout le front, et mon casque à vélo est trop petit. Je ne peux donc pas utiliser mon vélo pour aller travailler.

J'ai fait un trajet pendulaire en bus, et les regards que j'y ai reçus n'avaient pas l'air d'y voir un déguisement de panda, et ce n'était pas super-confortable. J'ai pu négocier du télétravail en attendant de retrouver un visage moins marqué.

L'impact psychologique

Vis-à-vis de la route

Dans tout ce qui précède, je n'ai parlé que de ma santé physique. Et le mental dans tout ça ?

Je n'ai pas l'impression d'avoir été traumatisée par cet accident. Je ne suis pas retournée dans une voiture particulière depuis, mais le taxi est une expérience très similaire, et le bus aussi dans une moindre mesure.

Il faudra vérifier, parce que la dernière fois j'ai eu des vagues d'angoisse assez surprenantes dans des jeux assez étroits de circonstances. Je ne suis pas complètement sûre de l'impact de telles vagues si je suis conductrice, mais ça ne me rassure pas complètement.

Le plus marquant, c'est que j'ai l'impression de devoir ma vie à la carrosserie de ma voiture.

J'ai beau retourner la situation dans tous les sens, je ne vois aucun choix personnel qui puisse éviter cet accident, ni aucun équipement personnel qui puisse en rendre les conséquences acceptables.

Exactement la même situation en moto, je ne vois aucune façon de s'en sortir.

Je le savais déjà théoriquement, mais il y a bien une différence psychologique entre savoir qu'une situation peut se produire et la vivre pour de vrai.

Donc autant je me sens capable de reprendre la route en voiture, quitte à serrer les dents le temps que le cerveau reptilien se calme, et quitte à toujours considérer les voitures comme des objets en sursis (c'était déjà plus ou moins le cas) ; autant je ne sais pas trop à quelle échéance je pourrai reprendre la moto sur des axes rapides en circulation dense.

Tant que ma tête ne rentre pas dans le casque la question ne se pose pas, et pour les balades dans la campagne il ne devrait pas y avoir de problème, mais je me demande vraiment si je pourrai refaire des trajets pendulaires en moto. Et cette question n'est pas anodine pour mon avenir professionnel.

Vis-à-vis des gens

Une autre dimension psychologique, c'est la pénibilité de raconter encore et encore la même histoire à chaque fois que je rencontre un groupe de gens différents, après l'avoir racontée encore et encore à tous les professionnels impliqués et à tous les cercles familiaux et amicaux.

D'ailleurs il y aura peut-être des gens qui vont apprendre cette histoire par le présent billet, alors que la bienséance aurait voulu que je leur en parle directement et plus tôt. Je leur présente mes plus plates excuses.

Pourtant je n'ai objectivement pas l'impression de l'avoir racontée plus souvent que les évènements majeurs passés. Je ne sais pas s'il y a quelque chose de particulier dans cet évènement, peut-être dans l'insistance des premières réactions le soir même, ou si c'est moi qui ai évolué, mais là je n'en peux juste plus.

J'ai même failli ne pas du tout rédiger ce billet, pour économiser une répétition de cette histoire. J'ai pris sur moi uniquement en pensant à moi‐du‐futur qui voudrait autant de détails que possible sur cette histoire, de la même façon que moi‐du‐présent a été contente de retrouver autant de détails sur mon premier carton.

Il m'est arrivé plusieurs fois de bloguer en espérant plus ou moins un effet cathartique, et je l'ai effectivement obtenu plus de fois que je ne l'ai espéré, mais ce n'est pas le cas ici. Je suis passée de la catharsis au saoulage pur il y a un bout de temps.

Je ne sais pas trop comment arranger ça ou en prévenir les occurrences futures.

Conclusion

Je continue de penser que j'ai eu de la chance, aussi bien dans l'ensemble de ma vie sur le nombre d'accidents que dans les dernières années sur leur gravité (même la chute en moto, commencer avec du verglas et finir avec juste une facture totale de 700 €, c'est clairement le mode « facile » pour ma première (et pour l'instant unique) chute).

J'ai listé les conséquences négatives que j'ai subies, et ça reste quand même très léger par rapport à la violence du choc.

Maintenant se pose la question du remplacement de la voiture.

Elle était très pratique pour les vacances, que ce soit chez les parents de mon homme ou les miens, qui habitent dans des zones campagnardes pénibles d'accès en transports en commun ; et pour déplacer des objets encombrants comme des meubles Ikea ou du DEEE.

Je ne crois pas que ça justifie objectivement son prix, mais ça reste plus confortable que toutes les alternatives. Je ne sais pas dans quelle mesure ce confort va me manquer.

Commentaires

1. Le samedi 31 août 2024 à 23:30, par Gro-Tsen :

Je ne sais plus d'où je tire cette information, ni quelle fiabilité elle a, mais à toutes fins utiles : je crois avoir retenu qu'un truc particulièrement important avec les chocs à la tête est d'éviter un deuxième choc au même endroit que le premier et à proximité temporelle (de quelques semaines(?)), parce que ce deuxième choc pendant que quelque chose(?) se répare serait particulièrement néfaste.

En tout cas, bon rétablissement !

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  • Publié le 31 août 2024 à 22h53
  • État de la bête : secouée
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