Sherpani Esprit
Dans ce billet, je vais vous faire part de mes impressions sur le sac Sherpani Esprit que j'ai acquis récemment.
J'avais pensé illustrer avec des photos, en plus de celles du sites qui sont par ailleurs excellentes, mais c'était le blanc complet niveau inspiration. Si vous avez des idées de situations et d'angles de vue qui pourraient être utile, merci de les indiquer en laissant un commentaire.
Contexte historique
J'ai un sac à main relativement neuf, plus neuf que le présent weblog, où j'ai annoncé l'avoir reçu et j'ai décrit mes remarques à (presque) chaud.
Trois ans et demi plus tard, je n'ai pas grand chose de plus à en dire, il continue de remplir de bons et loyaux services.
Pourtant depuis quelques mois, le format du sac à main lui-même me gênait. Plus précisément, le fait de devoir mobiliser une main pour ce sac, au lieu d'avoir les deux mains libres. J'avoue que je ne comprends pas tellement d'où vient cette gêne, mais je ne peux la nier.
Je pourrais certes porter mon sac en bandoulière, la lanière est assez longue pour le permettre et ça libèrerait les mains, mais je trouve ça très inconfortable.
D'autre part, j'ai de temps en temps l'impression que ça fait lourd pour une seule épaule. J'ai fait un inventaire cet été, pour arriver au total impressionnant de presque 3 kg d'affaires régulières, ce qui ne pose pas de problème en soi mais laisse une marge limitée avant de ressentir la charge.
Si je n'ai pas été surprise par les objets qui se sont révélés être les plus lourds (304g pour le liseur d'e-books, 198g de portefeuille blindé, 154g de GPS, 130g de téléphone, etc), j'ai été surprise par le poids du sac (presque) vide (j'avais oublié d'en enlever mes trois transpondeurs) à 917g.
J'ai donc commencé à regarder du côté des « sacs à dos à main », ou des sac à dos pour femme, car ça règlerait d'un coup ces deux problèmes.
Par contre, régler ces deux problèmes, d'accord, mais pas au prix de mes critères de sélection d'un sac à main, qui n'ont étonnamment pas changé depuis trois ans et demi, quand j'ai lancé l'appel à idées pour remplacer le précédent qui tombait en ruines. Pour rappel, ces trois critères sont, par ordre d'importance, la robustesse (dans laquelle mon sac à main actuel se tire très bien, il est encore comme neuf), le nombre de poches et la sérénité face aux voleurs.
Le coup de cœur
Dans cette période d'« écoute du marché » comme on dit, quelqu'un dans la timeline de mon twitter a évoqué les sacs Sherpani. J'étais voir, et pour la première fois de ma vie je suis tombée sur une liste de sacs dont une bonne partie me plaisent beaucoup.
Étant donné l'état d'esprit du moment, j'ai évidemment regardé attentivement Oli, Iris, Access, mais aussi Jag, avant d'arriver sur Esprit… qui m'a tout de suite tapé dans l'œil, encore plus que les autres.
Je ne sais toujours pas très bien pourquoi celui-ci plutôt qu'un des autres
que j'ai cités, en dehors de la vague impression que l'Esprit l'emporte sur
l'Access pour des raisons esthétiques, alors que l'Access est légèrement
plus pratique a priori. Enfin, on n'est pas sur rationnelle.eu
ici non
plus…
J'ai donc commandé l'Esprit, et ça fait maintenant quelques semaines que j'essaye de faire avec au quotidien. Il est en préprod', en quelque chose.
Impressions après quelques semaines
Look
Bon déjà le but était d'avoir les mains libres, c'est chose faite. Et comme nous vivons dans une culture où la féminité est presque définie par la contrainte et la restriction, un sac plus pratique est fatalement moins féminin. Or j'ai plutôt trop peu de points de féminité que trop… J'aimerais beaucoup savoir à quel point Sherpani limite les dégâts à ce niveau.
Autrement, j'imagine que c'est plus sportif et moins « classe », qui est plutôt en adéquation avec ma personnalité.
Confort et poids
Il était question dans la première partie de répartir le poids de mes affaires entre les deux épaules, c'est évidemment raté.
Cela dit, le fabriquant prétend qu'il pèse 250g (je n'ai pas pensé à le peser avant de le remplir, je le ferai à la prochaine occasion), ce qui est un allègement conséquent du poids total. Malgré le volume supplémentaire, je n'ai pas encore réussi à le charger au point qu'être gênée par la charge, en dehors de la fois où j'ai mis le sac de l'ordinateur portable sur la même épaule (mais là c'est 3kg de plus). Je soupçonne que la largeur de la lanière aide aussi significativement à répartir la charge sur l'épaule chargée.
J'ai également déclaré dans la première partie que je n'aime pas porter en bandoulière mon sac à main, et en fait même la plupart des sacs. Je pense que ce qui me pose problème est surtout la charge sur le côté (mais aucune idée de pourquoi la charge sur le côté sur la même épaule ne me gêne pas, il doit y avoir de la biodynamique quelque part), et la lanière étroite au milieu de la poitrine.
D'ailleurs je balade mon ordinateur portable confortablement en bandoulière, mais la lanière est large (4 cm) et je mets l'ordinateur derrière moi (qui du coup protège mes fesses d'une partie du harcèlement urbain).
De la même façon, l'Esprit a bien sa charge dans le dos, avec une très large lanière (plus de 7 cm).
Par contre, je n'ai pas encore trouvé de façon satisfaisante de transporter à la fois l'ordinateur portable et l'Esprit. Mettre les deux sur la même épaule me la pourrit en moins d'un kilomètre, et croiser les bandoulière est très inconfortable, même si c'est ce que je fais pour le moment faute de mieux (l'inconfort est mitigé par les épaisseurs hivernales entre la poitrine et les lanières). Je n'ai pas essayé de transporter à la main l'ordinateur portable, mais ça tue l'objectif de libérer les mains, et je ne sais pas si j'ai l'endurance dans le bras pour cette charge. Mon seul petit sac à dos à portable n'a qu'une lanière, la même que l'Esprit, et ça reste encore trop lourd. J'essayerai de chercher un petit sac à portable sur les deux épaules (qui ne pourra du coup plus servir de bouclier), en réglant la lanière de l'Esprit pour ce périmètre supplémentaire (y a de la marge).
Pratique et poches
En général, le gros défaut des sacs à dos se trouve dans l'utilisation pratique. Comme le disent si bien les gens du RiutBag, tout le monde accède beaucoup plus facilement au contenu que le propriétaire du sac. Je reviendrai plus tard sur les autres, mais devoir enlever le sac ou presque pour accéder à son contenu est très pénible.
Mais comme l'Esprit (mais j'imagine que ça s'applique aussi bien à tous les autres sling bags) est en bandoulière, c'est-à-dire une boucle, on peut le faire tourner autour de l'épaule pour ramener le sac sur le côté voire devant, et ainsi accéder facilement au contenu. Le geste est rapidement devenu aussi naturel que celui du sac à main.
C'est tellement pratique que rien que pour ça, je suis contente de ce type de sac plutôt que d'utiliser les deux épaules.
Par contre, au niveau des poches, c'est un peu moins resplendissant.
Je n'ai pas réussi à trouver d'utilisation à la petite poche sur la lanière. Je ne sais pas si c'est ma morphologie, ou si je le porte mal, mais le curseur est presque sur l'épaule, ce qui le rend pénible à attraper, les cheveux se prennent dedans (et dans les dents lors de la fermeture), et la poche est en forme de S, ce qui empêche de mettre un téléphone ou une carte dedans.
Restent trois poches extérieures, dont deux qui sont très petites. Et dans la grande poche, il y a un petit filet. Je les ai attribuées comme j'ai pu, mais je me retrouve quand même avec une grande quantité de choses dans la grande poche.
J'ai un peu la même impression que lorsque je suis passé de mon vieux sac à main au nouveau : réduction dans le nombre de poches et dans la taille des poches secondaires, au profit d'une seule proche principale. Mais ma solution sur mon nouveau sac à main était organiser les objets pour qu'ils se bloquent mutuellement, et ça ne marche pas du tout avec l'Esprit, peut-être parce que la poche est trop grande, et/ou parce qu'en passant au dessus et en dessous de l'épaule il bouge beaucoup plus, ce qui « mélange » plus les objets.
À l'époque on m'avait parlé d'utiliser des sous-conteneurs, comme des trousses ou des mini-sacs, ce que j'ai fait, mais ça rend d'autant plus pénible l'accès aux objets (ouvrir le sac, fouiller, attraper la trousse, l'ouvrir, attraper l'objet).
Autre point très pénible sur les poches, il n'y a pas d'endroit où mettre les transpondeurs sans qu'ils bougent. J'essaye encore de trouver un moyen de bricoler ça, mais il y a très peu de prises. Pour ne rien arranger, le sac se porte sur l'épaule droite, et donc se ramène sur le côté gauche, alors que la validation Navigo se fait à droite. Il faut donc ramener le sac complètement à l'avant et faire un quart de tour pour avoir une partie du sac qui puisse toucher la borne.
J'imagine que dans l'esprit des concepteurs, on n'a qu'un transpondeur, dans la poche de la lanière. J'ai trois transpondeurs, dont deux qui interfèrent entre eux, et je suis encore moins fan de l'idée de chercher une carte dans cette poche que de faire les contorsions décrites dans le paragraphe précédent.
Il y a un mousqueton, semble-t-il prévu pour accrocher les clefs, dans la poche extérieur. J'ai vu ça sur plusieurs sacs, y compris mon sac à actuel, mais j'avoue ne toujours pas avoir compris comment c'est censé fonctionner. J'ai besoin de beaucoup plus de latitude avec mes clefs que les 10 cm entre le mousqueton et le sac (il me faudrait au moins trois fois plus, et plutôt quatre ou cinq fois). Ou alors faut-il retirer le trousseau du mousqueton, mais alors pourquoi les accrocher tant qu'elles sont dans la poche fermée ?
Résistance au vol
Ça a déjà été dit plusieurs fois, mais pour un grand nombre de modèles de voleurs, ce sac est équivalent aux autres. Il peut être arraché en coupant les lanières en passant avec une lame de rasoir, il peut être fouillé pendant une distraction suffisamment captivante, etc.
Cela dit, les sacs à dos sont particulièrement exposés, parce que l'accès est très difficile pour le porteur et les ouvertures sont hors de son champ de vision. Lorsqu'il est porté dans le dos, l'Esprit n'est pas différent, et les mêmes conclusions s'imposent.
Mais avec la possibilité de faire tourner le sac autour de l'épaule, on peut facilement le ramener sur le côté en entrant dans une « zone à risque ». Lorsqu'il est sur le côté, sous le bras, on peut poser l'avant bras sur le haut, exactement comme sur mes sac à mains, et ainsi bloquer les ouvertures.
Ça ne fait pas mieux que mes sacs à main passés, mais pas pire non plus.
Évidemment, ça impose de savoir à l'avance si la zone est « à risque », mais globalement c'est juste une question de distance entre la personne la plus proche de moi et moi.
Ça revient à le porter vraiment « en bandoulière », comme je n'aime pas du tout, mais parfois la sécurité n'est pas confortable, et il s'agit de faire un compromis entre l'inconfort de la position du sac et l'inconfort de l'angoisse du vol.
Évidemment, c'est loin d'un RiutBag, mais en termes de facilité d'accès pour moi aussi. En sécurité, tout est compromis.
Endurance
Ce n'est évidemment pas en quelques semaines qu'on peut conclure sur l'endurance d'un sac (à moins que ce soit par la négative). Ce n'est qu'en écrivant ce billet que je me suis rendu compte de l'endurance de mon sac à main.
Par contre j'ai remarqué que l'endurance doit faire partie du marketing de Sherpani, car beaucoup de critiques (probablement très proche de l'achat, et donc également peu à même de conclure) semblent venter l'endurance du sac, sans vraiment présenter d'argument.
Cependant, une fois, un commentaire sur Amazon fait remarquer que ce sont des coutures simples, ce que je confirme, et qui s'use évidemment plus vite que les coutures doubles que l'on trouve habituellement sur les sacs prévu pour supporter beaucoup d'usure.
Bref, il faudra voir à l'usage.
Conclusion
Le coup de cœur me semble justifié. Ce sac a beaucoup de points très forts que j'aime beaucoup. En même temps, il y a de sérieux points négatifs, que j'ai beaucoup de mal à contourner.
Du coup je vais me retrouver à devoir essayer de bricoler la situation actuelle pour essayer de combattre les points négatifs, ou revenir au sac à main habituel, et me retrouver avec par contraste de nouveaux points négatifs à gérer (le poids, les mains prises, etc).
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- Publié le 12 décembre 2014 à 10h03
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