D'où vient ce pseudonyme ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le nom sous lequel je signe tous les articles de ce blog, Natacha Kerensikova, n'est pas mon vrai nom. Voici l'origine et l'histoire de ce nom de plume.

Petite précision importante : je n'ai pas (encore ?) l'intention de dévoiler mon vrai nom sur ce blog. Je considère ce pseudonymat comme une mesure de protection de ma vie privée qui ne coûte pas cher. Donnez-moi une bonne raison de vous donner mon nom et je le donnerai.

Première étape : la sonorité russe

Natacha Kerensikova a évidemment des consonnances russes, et ce n'est pas un hasard. Pourtant, je ne suis pas plus russe que le français moyen qui se balade avec son béret, sa baguette et son litre de rouge. Pour ce j'en sais, ça fait au moins un siècle et demi que ma famille vit aux alentours de la Moselle, et je n'en sais pas plus parce que ça ne m'a pas intéressée de regarder plus loin.

Pour une raison obscure, j'aime bien la langue russe. J'aime bien aussi le peu de folklore caricatural que je connais de la Russie. Mais en même temps, je connais très mal la culture russe, ou l'histoire de ce pays, une fois encore faute d'avoir cherché, ce qui indique quand même que ça ne m'intéresse pas plus que ça. Et je n'ai même pas du tout de tandances communistes ou de gauche (je n'ai pas du tout de tendance politique en fait).

Quand j'étais jeune, j'aimais beaucoup les alphabets exotiques et autres messages codés, peut-être est-ce le cyrillique qui m'a attirée vers le russe ? Cela dit, le grec moderne ne m'a jamais intéressée, donc ça n'a pas l'air seulement une question d'alphabet.

Et puis, pour ce que j'en ai été confrontée, j'aime bien la sonorité de la langue russe. J'y ai été confrontée principalement par trois ans d'efforts autodidactes mais modérés, suivis d'un an de cours. Au final, je ne sais pas dire grand chose de plus que « Я очень люблю русский язык, но я плохо понимаю по-русски. »

D'ailleurs j'ai encore dans mes cartons le projet de me remettre au russe, mais jusqu'à présent je n'ai fait que procrastiner.

Deuxième étape : les références (ou pas)

L'idée était donc de se prendre un pseudonyme à consonnance russe. Mais en même temps, je ne voulais pas prendre un nom russe connu, comme Kasparov ou Smirnov, parce que je ne voulais pas faire ce genre de référence. J'ai essayé vainement de construire un nom qui sonne russe mais qui n'existe pas, pour être totalement originale et ainsi ne faire référence à rien. Je n'ai pas réussi.

Donc j'ai choisi la référence la plus obscrue que j'ai pu trouver, qui était en même temps la référence qui me plaisait et me décrivait le plus : le jeu de rôle Cyberpunk 2020.

C'est le premier jeu de rôle auquel j'ai été confrontée, à la fin de mes années collège, et il m'a tellement marquée qu'encore aujourd'hui, je vis encore dans un monde cyberpunk, je n'ai jamais pu sortir de cette logique et de cet état d'esprit si bien illustrés par les trois règles Cyberpunk.

Il y avait dans ce jeu un système cybernétique d'origine russe, un booster de réflexes nommé Kerensikov, probablement du nom (fictif, du moins d'après google) de son concepteur. Le principe du booster de réflexes est une modification du système nerveux pour accélerer le traitement et/ou la transmission des informations, de façon à avoir au final des réflexes légèrement plus rapides.

Il y avait deux technologies concurrentes : le booster russe, Kerensikov, et le booster américain, Vitmat. La différence principale entre les deux était le compromis entre efficacité et humanité. Dans ce jeu, l'humanité c'est la partie humaine qui est en soi, que l'on perd progressivement lorsqu'on ajoute de la cybernétique. Plus un système cybernétique est invasif (par exemple, un membre entier, par rapport à juste une poche greffée sous la peau), plus on se rapproche de la machine, et moins on est humain.

Le Vitmat favorise l'humanité, avec un système qui augmente pas mal les réflexes pendant un temps limité. Du coup, quand il est éteint, on vit normalement, il n'y a pratiquement pas de côté machine. Par contre, en cas de besoin il faut du temps pour le mettre en route, ce qui n'est pas génial en cas d'attaque surprise.

Le Kerensikov favorise l'efficacité, avec un système qui augmente moins les réflexes, mais qui l'augmente en permanence. Du coup on a l'impression de vivre dans un monde ralenti, et ça, ça éloigne pas mal de l'humain normal.

Bon, tout ça c'était pour la petite histoire, en vrai je n'ai pas cherché à faire plus référence au Kerensikov qu'au Vitmat, en fait je ne cherchais même pas tellement à faire référence à l'augmentation cybernétique des réflexes. Juste une référence à Cyberpunk 2020.

C'est ainsi qu'en octobre 2004 j'ai créé mon personnage principal à Eve Online, que j'ai appelé Natasha Kerensikov, avec le S à Natasha pour coller au contexte anglais.

En fait, je n'ai pas vraiment réussi à faire cette référence obscure (à tendance pas de référence du tout) : comme le nom choisi est plutôt long, et qu'Eve Online coupe souvent les noms qui débordent de la fenêtre, ça a souvent été pris pour une référence à BattleTech, que je ne connais pas du tout (mais ça fait depuis longtemps que je compte me documenter dessus), où il y a un personnage nommé Natasha Kerensky.

Troisième étape : l'accord du nom

Je me balade donc encore à Eve Online sous le nom Natasha Kerensikov, et j'ai repris le même nom de plume pour ce blog, parce que je n'avais toujours pas d'inspiration pour trouver un autre pseudonyme, et pour que les gens qui me connaissaient dans ce jeu (et aux autres endroits où depuis j'ai utilisé le même pseudonyme) me retrouvent.

Mais depuis octobre 2004, j'en ai appris plus sur les noms russes. En particulier, le nom de famille s'accorde en genre. Par exemple, la femme de Vladimir Putin s'appelle Lyudmila Putina. C'est bien reconnu comme le même nom, c'est juste un accord normal. Du coup, si Dimitri Kerensikov est correct, le nom que j'ai pris à Eve Online ne l'est pas (mais la fenêtre est rarement assez grande pour que ça se remarque).

Donc pour ce blog, j'ai corrigé (et francisé) ce pseudonyme en Natacha Kerensikova, que j'utilise encore aujour'hui.

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