Négociations au rabais
Je me souviens, quand j'étais jeune, c'était il n'y a pas si longtemps que ça mais j'ai l'impression que c'était il y a une éternité, j'avais des aspirations assez basiques : une vie globalement heureuse (je sais que rien n'est parfait, mais assez de positif pour compenser l'inévitable négatif), avec un travail amusant, et fonder une famille qui comperait pour moi et pour qui je compterais. Bon, moi non plus je ne comprends pas comment j'ai pu être aussi naïve, mais j'y croyais.
La vie n'est pas un conte de fées, et j'ai quand même fini par m'en rendre compte. Et puis après tout, je pourrais aussi me contenter d'une dose décente de bonheur, avec un travail que je trouverais satisfaisant, et quelqu'un pour partager cette vie. Ça existe bien ça, dans ce monde.
Sauf que même si ça existe, ça reste rare. C'est un privilège qui n'est accordé qu'à quelques uns. Quelle arrogance, quelle suffisance de s'imaginer pouvoir faire partie comme ça de cette élite. Tout au plus pourrait-on considérer ce genre d'existence comme un idéal inatteignable vers lequel tendre.
Heureusement, le rouleau compresseur de la réalité c'est chargé une fois de plus de me remettre les idées en places. Lutter pour obtenir de temps en temps, occasionnellement, un instant, une miette de bonheur ; pour avoir un travail supportable, et quelques personnes que j'aurais plaisir à voir régulièrement. Ça c'est réaliste. C'est atteignable. Ça avait même l'air pendant un temps d'être à ma portée.
Mais j'ai l'impression qu'encore une fois, j'ai vu trop gros. J'ai surestimé ce que je pourrais obtenir. J'ai été trop ambitieuse, alors je revois mes idéaux à la baisse. Est-ce que je pourrais juste avoir de quoi oublier ce monde un moment, ou juste une perspective professionnelle, ou juste quelques contacts humains ?
On dirait bien que non. On dirait bien que je suis encore en train de trop en demander à cette vie. Je n'ai pas du tout le sens des négociations moi.
D'ailleurs je me demande pourquoi je m'accroche tellement à cette existence. Ce n'est pas comme si je pouvais en faire quelque chose de toute façon. Aller, je vous la laisse aussi.
Et je mets avec deux chameaux, si là c'est pas une affaire…
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- Publié le 31 octobre 2009 à 22h08
- État de la bête : en pleine crise de désespoir, entre deux crises de larmes
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