Eternalis, de Raymound Khoury
Mes impressions a priori
Après avoir fini Dreamcatcher, de Stephen King, j'avais envie de quelque chose de plus soft à lire, parce que l'air de rien je suis moins à l'aise en anglais qu'en français (surprenant, non ?).
Sauf que voilà, ma bilbiothèque n'était pas super-bien fournie, que ce soit sur les livres français ou en général. J'avais Assassin's Apprentice, en anglais ; Le pendule de Foucault, mais j'ai cru comprendre que ce n'est pas super-facile à lire si on veut chercher toutes les références ; et quelques Albert Camus, offert par une ex-collègue qui en était fan, mais ça ne me tentait pas plus que ça pour une raison obscure et instinctive (même si j'ai failli commencer Noces par défaut).
J'avais une commande en suspens, de deux livres français, La nuit des temps de Barjavel et Le rire du lance-flammes de Brussolo, mais elle n'est pas arrivée assez vite (à cause du Brussolo).
Du coup pour satisfaire ma bonne résolution de lecture, je suis passé à l'acte dans mon projet qui traîne depuis quelques temps : je suis allée m'inscrire à France Loisirs. Et au moment de choisir un bouquin dans la boutique, c'était le drame : ils ont pas énormément en Science-Fiction, cyberpunk on ne sait pas ce que c'est. Donc pour savoir dans quel genre se lancer, c'était pas gagné. Je crois que finalement je suis tombée dans la case Suspense. Et là pour éviter les traductions, c'était pas la joie.
Finalement, j'ai suivi le premier conseil de la vendeuse, qui m'a dit qu'« on passe un bon moment en lisant celui-là », en me montrant Eternalis, de Raymond Khoury. La quatrième de couverture avait l'air intéressante, la couverture elle-même était jolie, donc j'ai dit banco, même si c'était une traduction. Ça m'amènera peut-être à revoir mon jugement sur les traductions.
Mes impressions a posteriori
En gros, je dois avouer que je suis d'accord avec la vendeuse : j'ai effectivement passé un bon moment en lisant ce livre. À tel point que ça réhabiliterait presque les traductions dans mon estime.
L'histoire, en gros et sans spoiler, tourne autour de l'Ouroboros, le symbole du serpent qui se mort la queue, qui a d'ailleurs une belle place sur la couverture (et encore plus dans l'édition originale).
On a une archéologue qui se passionne pour ce symbole, après l'avoir trouvé dans les premières fouilles qu'elle a dirigiées. Et apparemment il y a d'autres gens nettement moins sympathiques qui se passionnent aussi pour ce symbole.
Du coup la pauvre archéologue se retrouve en plein milieu d'une guerre entre diverses organisations plus ou moins officielles, plus ou moins gouvernementales, plus ou moins ésotériques, et plus ou moins armées (avec pour ce denier adjectif une tendance très marquée au plus).
Le suspense, il y en a, on est servis. Il y a aussi des scènes d'actions, que j'ai trouvées très agréables à lire, chose que je n'ai pas souvent rencontré dans du texte. Ça prend vraiment au ventre et on a vraiment du mal à ne pas tourner la page pour savoir ce qu'il se passe ensuite (et c'est d'ailleurs souvent dans ces moments là que l'auteur en profite lâchement pour changer de narrateur).
Il y a aussi une intrigue bien tortueuse et bien profonde, comme je les aime, avec des rentournements de veste (ou pas) dans tous les sens, au point de ne jamais être sûr de qui est dans quel camp et avec qui. Pas de manichéisme, plein de squelettes dans les placards, plein de mensonges et de demi-vérités, un vrai régal.
Pour relever cette intrigue, il y a aussi une pointe de fantastique, juste ce qu'il faut pour qu'on ne puisse pas deviner quel sera le prochain rebondissement en se basant sur la réalité tangible. Je crois que c'est ma forme préférée de fantastique.
Il y a aussi un peu d'amour, tant qu'à faire. D'ailleurs, je ne suis toujours pas au point sur les questions touchant à l'amour ou à la sexualité, comme c'était déjà apparent dans quelques articles comme Angoisses de jeune fille ou Empathie II ou L'amour et le temps. Je l'ai encore reconstaté au début de ce livre.
Je pense que ce n'est pas un spoiler, vu que ce sont des informations contenues dans le premier dixième du livre : l'archéologue qui s'est passionnée pour ses fouilles n'était pas la seule passionnée de l'équipe, il y avait un autre personnage aussi passionné. Mais quand un homme et une femme se passionnent à fond pour un projet archéologique, ça ne rend pas enceinte, que diable ! Surtout lorsqu'on bosse sur ce projet seulement pendant quatre semaines.
Bon une fois ce choc passé, à grands renforts de La chasse aux papillons de Brassens, j'ai pu me faire à l'idée que lorsqu'on se passionne d'archéologie on ne touche pas forcémenet que des hochets anciens. C'est quand même dur, les réalités de la vie...
Évidemment, rien n'est parfait, et il y a aussi quelques points qui m'ont dérangés dans ce livre. Je ne suis toujours pas à l'aise devant la pseudoscience fictive, qui m'avait déjà gênée dans Les fourmis de Bernard Werber.
Et puis surtout, le cadre de l'histoire : le moyen-orient. Avec un auteur originaire de là-bas, ce n'est pas vraiment une surprise, et on peut supposer qu'il sait de quoi il parle. Mais bon, ce n'est pas un lieu qui me plaît, et je n'ai absolument aucune envie de voir de près comment c'est. Je suis probablement dans un préjugé caricatural en imaginant le coin plein de chaleur, d'insectes, et de violence, mais c'est comme ça.
Cela dit, ce n'est pas un point négatif si terrible, il ne m'a pas fallu longtemps pour lire Beyrouth ou Hilla comme je lirais Cirith Ungol ou Rebma, et finalement l'ambiance désagréable que j'associe au moyen-orient va très bien avec le thème du livre.
Bref, dans l'ensemble, un bouquin que j'ai trouvé très sympathique.
Statistiques
Je mets cette section plus pour mes archives personnelles que dans l'esopir que ça intéresse quelqu'un.
J'ai lu ce livre entre 22 avril 2008 et le 16 mai 2008 inclus, ce qui fait 25 jours, parmi lesquels j'ai excusé 7 jours, ce qui fait 18 jours où j'ai vraiment lu.
J'ai terminé les 522 pages de ce livre en 10h 18min 12sec, ce qui fait une moyenne 34min 21sec de lecture par jour, et 1.18 minute par page.
Je n'ai pas montré le graphique (si ça intéresse vraiment quelqu'un je peux le mettre ici), mais ce n'est pas trop dispersé et c'est plutôt linéaire (un ajustement affine donne aussi 1.18 minute par page (ça diffère à la décimale suivante), et l'ordonnée à l'origine est de 11±149 s).
Commentaires
1. Le lundi 26 mai 2008 à 22:57, par Laurent :
France Loisirs ? Ça semblait une bonne idée quand je m'étais inscrit, il y a très longtemps. Et un jour je me suis réveillé à me demander pourquoi je voudrais m'imposer une obligation d'acheter des livres pas forcément mieux ni moins cher dans un catalogue restreint.
2. Le mardi 27 mai 2008 à 9:32, par Keeh :
Ils sont récemment passé en mode "j'édite/imprime/<insérer terme approprié> les bouquins que je vends moi même", ce qui permet d'avoir des vrais réductions sur les bouquins qu'ils possèdent.
Il ne leur manque plus qu'une offre conséquente de bouquins en vo pour être vraiment intéressants.
Poster un commentaire
Autour de cette page
Autour de cet article
- Publié le 26 mai 2008 à 19h31
- Dernière modification le 19 janvier 2010 à 20h49
- Critique de livre
- 2 commentaire(s)
Critiques de livres indépendants
Dernières critiques
Derniers commentaires
- Julie dans Mercy Thompson (1 à 13), de Patricia Briggs
- Natacha dans … in Death (1 à 9), de J.D. Robb
- Balise dans … in Death (1 à 9), de J.D. Robb
- Natacha dans Healer (1 à 3), de Maria V. Snyder
- Balise dans Healer (1 à 3), de Maria V. Snyder
- Natacha dans The Others (1 à 8), d'Anne Bishop
- Balise dans The Others (1 à 8), d'Anne Bishop
- W dans Cassandra Kresnov (1 à 1), de Joel Shepherd
- Natacha dans Cassandra Kresnov (1 à 1), de Joel Shepherd
- W dans Cassandra Kresnov (1 à 1), de Joel Shepherd