Révision des yeux

Pour une fois, je ne vais pas vous livrer une histoire bien ficelée dans les règles de l'art, mais je vais décrire l'état actuel d'une histoire qui est (malheureusement) loin d'être finie. Un peu comme si c'était une entrée dans un journal électronique plutôt qu'un article de revue.

Depuis quelque temps, il se passe des choses que je trouve très suspectes dans mon système visuel. Comme j'ai l'impression de voir à peu près correctement, j'ai mis ça de côté en attendant la fin de ma préparation du permis moto, des fois qu'il y ait une interaction néfaste entre les deux.

Et autant dire que ça ne se passe pas super bien, et j'ai encore fois retrouvé l'exaspération face à l'arrogance du corps médical qui ne tient pas compte, et même parfois contredit, mes perceptions.

Le siècle dernier

Quand j'étais encore jeune et naïve, j'étais également astigmate. J'ai porté des lunettes pendant que j'étais à l'école primaire, et pendant une partie du collège et peut-être du lycée.

Je le romance en disant qu'un jour, l'ophtalmologue a dit qu'avec la croissance, mon astigmatisme avait sérieusement régressé, au point d'être négligeable sur l'œil droit et de ne pas nécessiter de correction ; et je suis partie en courant et je n'y ai plus jamais remis les pieds, de peur qu'il change d'avis.

Bref, j'étais très heureuse d'être débarrassée de ces béquilles oculaires, d'avoir un corps qui se suffit à lui-même (au moins sur la perception visuelle) et de ne pas dépendre d'objets qui pourraient être cassés, perdus, ou m'être enlevés.

Pour la suite, le point intéressant que j'en retiens, c'est que je ne souffrais que d'astigmatisme, sans autre défaut visuel (contrairement à une bonne partie de ma famille proche), et plus prononcé sur l'œil gauche que l'œil droit.

Le monde du travail

Depuis presque aussi longtemps que je fais partie du monde du travail, je dois interagir avec la médecine du travail (le travail va bien, merci pour lui), qui est l'occasion de tests de vision.

Pendant plus d'une décennie et demi, ces tests ont toujours donné le même résultat. Sur les six lignes qui fallait lire, j'arrivais à lire de façon très fluide la plus petite ligne avec mes deux yeux ; j'arrivais à déchiffrer avec un peu de difficulté la ligne la plus petite avec l'œil droit seul ; et avec l'œil gauche je n'arrive à déchiffrer qu'une partie de la deuxième ligne plus petite, et je faisais parfois quelques erreurs dans la troisième ligne plus petite.

Une chose amusante que j'ai découverte à cette époque était qu'en vision binoculaire, mon œil gauche n'est pas au point. Je m'en suis rendu compte pendant une conférence, quand j'avais le regard attiré par l'écran d'ordinateur portable d'un orateur quelques rangées devant moi qui finissait de préparer ses diapo', et l'écran de la présentation en cours est devenu brutalement net pour mon œil gauche.

Je crois que me souvenir que déjà avant, en manipulant des éléments de banc optique, j'avais vu des choses inopinément nettes par l'œil gauche, mais ça aurait voulu dire qu'il était hypermétrope, ce qui ne colle pas avec le passif familial de myopie.

J'ai expérimenté ensuite pour caractériser cette situation, et quand je cache ou ferme l'œil droit, j'arrive à me retenir quelques moments de mettre au point, et pendant ce temps je vois clairement que c'est flou, et ensuite je sens que la mise au point se fait en accommodant « plus fort » ou « plus près ».

C'est à partir de là que j'ai eu envie de chercher à faire des mesures plus précises et plus quantitatives, et que j'ai commencé à concevoir le projet Vision Test. Il m'a fallu des années pour m'y mettre et écrire du code, et encore des années pour essayer de s'en servir ; mais il manque encore un algorithme adaptatif pour échantillonner les tailles de façon à estimer le plus efficacement possible la densité de réussite en fonction de la taille du motif.

Aujourd'hui, je regrette terriblement de ne pas avoir fait des mesures sérieuses pendant ce temps…

La chute

La situation que j'ai décrite dans la partie précédente était stable et encore d'actualité début 2017.

Je ne me souviens plus exactement à partir de quel moment, mais depuis quelques années quand je suis fatiguée, je perds la vision binoculaire et l'œil droit prend le dessus. Et quand j'écris « fatiguée », je parle de fatigue générale, celle qui se résorbe en dormant et qui arrive plus vite quand je dors mal ou pas assez longtemps, et non pas de fatigue visuelle.

Je ne suis plus tout à fait sûre d'avoir remarqué ce phénomène lorsqu'il a commencé à se produire, ou peu après.

Je crois que ça a commencé en 2017, mais sans grande certitude. Au début c'était plutôt rare, ça n'arrivait que dans les cas de fatigue très forte, et j'ai l'impression qu'au fil du temps c'est devenu de plus en plus fréquent. Mais d'un autre côté, je ne saurais pas trop dire si au fil du temps je me suis retrouvée plus souvent fatiguée.

Et puis début 2019, un test de vision de la médecine du travail a révélé que ma vision binoculaire est moins bonne que mon œil droit seul, contrairement à tous les autres tests qui ont précédé.

Du coup j'ai recommencé à m'intéresser à la question de ma vision, et j'ai remarqué qu'en vision binoculaire, non seulement mon œil gauche est désaccommodé « trop loin », mais en plus mon œil droit est désaccommodé « trop près », dans une mesure bien moindre que pour l'œil gauche, mais suffisamment pour distinguer un flou avec mon œil droit seul lorsqu'il est accommodé en vision binoculaire par rapport à lorsqu'il est seul.

La médecine

Entre la situation qui traîne comme tout le reste, et vouloir faire tout le processus de passage du permis de conduire, j'ai attendu décembre 2019 pour voir un ophtalmologue.

J'ai essayé de communiquer toute l'histoire présentée ci-dessus, mais les aléas de la communication orale m'ont fait recentrer mes « plaintes » autour de trois points :

  1. ma vision binoculaire est pire que ma vision avec l'œil droit seul, contrairement à une longue période achevée récemment ;
  2. en cas de fatigue (non-visuelle) l'œil droit prend le pas sur la vision binoculaire ;
  3. en vision binoculaire, l'œil gauche accommode pas assez et l'œil droit trop.

Je ne sais pas si c'est un échec dans ma façon de présenter les choses, ou mes interlocuteurs qui laissent tomber ce qui ne rentre pas dans leurs cases, mais à aucun moment personne n'a tenu compte de la partie en gras du premier point, aucune explication n'a été proposée ou conjecturée, et aucune possibilité d'évolution de la situation n'a été envisagée.

Premier rendez-vous

Je suis probablement un peu trop méchante, mais j'ai sincèrement eu l'impression dans ce premier rendez-vous qu'ils ont tous fait poliment semblant d'écouter mon histoire, avant de juste tamponner les résultats de donnés par la Machine.

Les résultats en question étant un faible astigmatisme sur l'œil gauche, et un très léger astigmatisme sur l'œil droit.

Ces résultats ressemblent furieusement à la conclusion de l'ophtalmologue précédent, plus de vingt avant. Ça n'explique ni l'évolution récente, ni les différences de focalisation entre les deux yeux.

Je suis donc partie par un certain scepticisme, mais dans le doute j'ai sagement suivi les consignes, et j'ai fait faire des lunettes suivant les paramètres donnés par la Machine. Et ce malgré la répétition par l'opticien que la correction est faible, alors que les différences de distance de mise au point entre mes deux yeux ne sont pas faibles du tout.

Du coup, sans grande surprise, le port de ces lunettes n'a pas conduit à une amélioration drastique de ma vision. Je concède que l'œil gauche voit moins mal avec ces lunettes que sans, mais il reste accommodé sur la mauvaise distance.

Donc malgré la légère amélioration de la vision par l'œil gauche, mes trois points restent inchangés et sans progrès perceptible.

Deuxième rendez-vous

Du coup après deux semaines de port de ces nouvelles lunettes, j'ai repris rendez-vous chez l'ophtalmologue.

J'ai hésité entre retourner chez le même, dans l'espoir que le souvenir de m'avoir vue récemment aiderait à me faire sortir des cases pour leur faire prendre du recul, ou aller chez un autre, dans l'espoir d'avoir plus de chances.

Finalement je suis retournée dans le même cabinet mais en tombant sur un autre ophtalmologue, avec plus d'expérience (je ne sais pas si ça joue).

La Machine a trouvé qu'elle ne s'était pas plantée la dernière fois, que les lunettes sont adaptées, et que tout va bien.

En ressortant une énième fois mes trois points et le fait que je n'ai pas vraiment l'impression que tout va bien, j'ai visiblement fait tiquer avec le deuxième point, et je me suis retrouvée avec une ordonnance d'orthoptie.

Ça m'avait donné l'impression d'avancer, mais cette impression n'a pas duré longtemps quand j'ai compris que j'ai juste sauté dans la case des soucis des muscles qui font bouger les yeux.

Séances d'orthoptie

J'ai continué à jouer à la bonne élève et j'ai suivi les recommandations, et je suis allée faire ces séances d'orthoptie, des fois qu'il puisse s'y passer une rééducation de mon accommodation, naïve que je suis.

En quarante minutes de bilan orthoptique et deux fois vingt minutes d'exercices orthoptiques, l'orthoptiste est arrivée à la conclusion que tout va bien avec mes muscles des yeux, et il y a peut-être quelque chose de pourri au niveau de l'accommodation. No shit, Sherlock.

Elle a été particulièrement impressionnée par le contrôle que j'ai sur mes yeux, et ma conscientisation des processus visuels. Ça me fait une belle jambe, mais ça donne une piste sur pourquoi les cases ne me vont pas.

Malgré ça il a fallu que je répète un nombre déprimant de fois que mon œil gauche donne une image floue en vision binoculaire parce qu'il n'accommode pas assez, et non pas trop. Je suppose que je devrais quand même compter comme une victoire le fait d'avoir réussi à sortir de la case « l'œil gauche a dû faire des efforts toute ma vie, maintenant il faut juste apprendre à le laisser se relâcher ».

Cela dit, je ne suis pas sûre d'avoir tant avancé, parce que sur les dernières séances, la communication est devenue qu'il y a trop de différence entre les deux yeux pour pouvoir travailler l'orthoptie (avec les lunettes j'ai 12/10 sur l'œil droit et 10/10 avec l'œil gauche).

Théorie personnelle

Le passage chez l'orthoptiste a au moins été utile par le fait que j'y ai découvert que la Machine est censée avoir un système qui force le système visuel à se relâcher, de sorte que l'accommodation ne vienne pas perturber les mesures de focales.

Or pendant mes passages dans la machine j'avais clairement l'œil gauche en train d'accommoder, sur à peu près l'infini. Donc je suppose que mon astigmatisme sans myopie ni hypermétropie a été constaté avec l'œil droit relâché à l'infini, et l'œil gauche dans l'état d'accommodation non-nul correspondant à l'œil droit à l'infini.

Si je suis vraiment hypermétrope de l'œil gauche, et en compensation permanente, ça voudrait dire qu'il aurait suffit qu'on m'explique que la machine a besoin d'yeux relâchés, au lieu de me demander de regarder cette foutue montgolfière, pour avoir tout juste au premier rendez-vous.

À la place, comme on ne me fait manifestement pas confiance sur ma capacité à relâcher volontairement mon cristallin, je vais me retrouver à faire mon prochain rendez-vous d'ophtalmologie avec des gouttes dans les yeux qui forcent cet état, et je vais me retrouver aveugle de près pendant une demi-journée.

Doutes

En dehors du fiasco médical de cette histoire inachevée, il y a quand même quelques questions plus générales qui sont soulevées.

Je veux bien reconnaître que les médecins ont des compétences qui dépassent une recherche Google, mais ce serait quand même plus facile s'ils m'écoutaient un minimum. La grande force du moteur de recherche, c'est qu'il utilise les informations que je lui donne, et j'attends la même chose des gens qui prétendent agir sur ma santé.

Ou alors est-ce que leur attitude est valable dans l'immense majorité des cas ? Suis-je une anomalie ? Ont-ils a priori raison de ne pas écouter leurs patients comme je voudrais être écoutée ?

Est-ce si bizarre de pouvoir consciemment accommoder plus près ou plus loin ? Est-ce exotique de pouvoir faire bouger les yeux pour superposer deux points préalablement choisis arbitrairement dans le champ visuel ? Est-ce une capacité rare de pouvoir se retenir d'accommoder pendant quelques instants ? Est-ce étonnant d'avoir conscience de quel bout d'image vient de l'œil droit et quel bout d'image vient de l'œil de gauche quand la fusion binoculaire n'a pas lieu ?

Commentaires

1. Le jeudi 30 janvier 2020 à 22:55, par Balise :

Alors je sais pas si t'es une anomalie, mais.... heuuuu.... tout ce que tu dis dans ton dernier paragraphe, là, j'ai... pas vraiment idée de ce que tu veux dire. Enfin, je vois VAGUEMENT l'idée, mais de là à être sûre de ce que je fais (en particulier sur le "accomoder plus proche vs plus loin"), et surtout le contrôler "à volonté", nope, ça.... j'ai pas. Et tu me dis "la machine a besoin d'yeux relâchés", je crois que je commence par les faire rond, les yeux :P

2. Le mercredi 5 février 2020 à 14:11, par Natacha :

Bon, j'ai pris du temps pour répondre, histoire de bien mettre les choses en place. Dans la suite, je vais supposer connu le jargon photo de base. Et au cas où ce soit ambigu, j'appelle ici « loucher » le fait de ramener les deux yeux au maximum vers l'intérieur.

Je pense qu'on peut considérer le système visuel comme un appareil photo avec deux-trois trucs en plus. On pourrait vouloir en imaginer deux, un par œil, mais dans mon expérience les réglages entre les deux sont tellement couplés que c'est plus facile de les considérer comme identiques sauf mention contraire explicite (un contre-exemple évident est que chaque rétine fait « auto-ISO » indépendamment, et même localement au sein d'une même rétine).

En particulier, j'ai l'impression qu'il n'y a qu'un seul autofocus commun aux deux yeux, qui force une mise au point synchronisée des deux.

Globalement, le système est à peu près en mode automatique : on porte son attention quelque part dans le champ visuel, et on a l'auto-focus, l'auto-tracking, etc.

Si on cherche à énumérer les réglages physiques dans ce bazar, on trouve facilement : * les angles (horizontal et vertical) de l'axe de vue, * l'écart angulaire entre les deux yeux, * la mise au point (présumée synchronisée) de chaque œil, * l'ouverture de l'iris de chaque œil, * l'auto-ISO de chaque rétine.

J'ai l'impression de ne pas prendre trop de risques en considérant que le premier est clairement sous contrôle conscient, et que le dernier ne l'est clairement pas.

On peut remarquer une corrélation entre les deuxième et troisième points : l'écart angulaire entre les deux yeux et la mise au point du cristallin sont tous les deux des fonctions de la distance, et ils ont tous les deux la même plage utile (la différence entre 5m et l'infini est négligeable, et il y a une butée à quelques dizaines de centimètres).

On peut donc s'attendre à ce que le deep-learning fusionnent l'écart angulaire et les deux mises au point en un seul degré de liberté.

La suite est plus difficile à universaliser, donc je ne vais parler que de mon expérience personnelle.

J'arrive facilement à « regarder » un point virtuel qui est devant ou derrière ce que je regarde, et à faire évoluer mon regard dans un sens ou dans l'autre. Dit autrement, j'ai le contrôle conscient du degré de liberté évoqué précédemment.

Je me rappelle vaguement avoir essayer d'apprendre à loucher quand j'étais très jeune, et j'ai réussi en essayant de regarder le bout de mon nez, après avoir constaté que l'arrête de mon nez limite le champ de vision de chaque œil (en réalité ce n'était pas le bout du nez, mais un endroit quelconque de l'arrête du nez que je visais, le bout est hors de mon champ de vision). Après avoir acquis cette capacité, j'ai « senti » quel partie de l'appareillage forçait, et j'ai pu l'activer indépendamment, ce qui me permet de loucher à toutes les hauteurs.

Après ça, j'ai juste eu à apprendre le mouvement inverse, dans le relâchement, pour « déloucher », qui me permet de regarder « derrière » le point physique qui limite mon champ de vision dans la direction considérée.

Il me semble n'avoir jamais eu la capacité de « diverger » le regard, c'est-à-dire regarder plus loin que l'infini ; j'ai en butée à l'infini, et du coup je n'arrivais pas à « regarder derrière » un point 5m devant moi. Les exercices d'orthoptie ont montré que j'arrive bien à faire diverger les yeux, mais c'est toujours en correction d'un prisme, je n'ai toujours pas de contrôle conscient qui va plus loin que l'infini.

Je ne sais pas trop pourquoi je me souviens de l'apprentissage de loucher, mais les efforts pour « déloucher » datent de quand j'ai commencé à m'intéresser aux autostéréogrammes. Comme beaucoup de monde, j'ai commencé à les voir en louchant, et ensuite j'ai appris l'autre sens, plus satisfaisant sur la plupart des images qui m'étaient présentées à l'époque.

Ensuite la magie des autostéréogrammes fait qu'une fois qu'on regarde derrière ou devant l'image physique, on arrive à « accrocher » un décalage d'un nombre entier de périodes, et ensuite l'autofocus met tout ça au point, et le système visuel fabrique une perception de profondeur.

Les autostéréogrammes prouvent donc que ceux qui arrivent à les voir ont un contrôle indépendant (mais pas forcément conscient) de l'angle entre les yeux et de l'autofocus, et un contrôle conscient suffisant pour détacher l'angle des yeux de l'optimal de mise au point sur l'image physique.

Je suis un peu moins au point sur l'origine de ma capacité à contrôler consciemment la mise au point, globalement je fais la même chose que quand je regarde un point virtuel plus proche ou plus loin, mais avec un seul œil. D'ailleurs en y réfléchissant, je crois que j'en suis incapable en vision binoculaire, donc en fait ce serait simplement la version monoculaire de la même capacité.

Quand à la capacité à basculer entre vision binoculaire et la vision monoculaire de mon choix, c'est simplement porter mon attention sur l'image de l'œil ou l'image de l'œil droit, lorsqu'elles ne sont pas fusionnées, et la capacité autostéréographique permet d'arriver facilement à un état défusionné.

Reste à voir d'où vient cette capacité à distinguer si une portion non-fusionnée d'image me vient par l'œil droit ou par l'œil gauche. Je pense l'avoir développée en même temps que le basculement en vision monoculaire, suite à mes auto-expériences après l'histoire de la salle de conférence.

Est-ce qu'avec tout ça, c'est moins flou ce que je raconte ?

3. Le lundi 17 février 2020 à 9:36, par Balise :

Bon, maintenant que j'ai relu tout ça deux fois ;)

Il semble effectivement que tu as plus de contrôle que moi sur ta vision ;)

Je sais "défocuser" ma vision (pour voir vaguement flou), mais chuis bien incapable de te dire si je focus devant ou derrière le truc que je suis en train de regarder. C'est juste "pas dans le focus".

Les autostéréogrammes, j'ai "vu" mes premiers y'a un an et demi, après une vie ou à peu près à tenter de les voir - le truc qui a fait le déclic c'est qu'ils étaient accrochés à un mur et que je pouvais approcher ou reculer, et à un moment ça a cliqué. Maintenant que je "sais" ce que je cherche (ce que j'avais jamais vraiment compris :) ) j'y arrive un peu plus "régulièrement", mais j'ai pas encore l'impression de maîtriser le truc.

Défusionner la vision binoculaire, heu, nope. C'est regrettable parce que ça me serait utile de temps en temps ; je sais que c'est un truc qui s'entraîne parce que je connais des gens qui, mais j'ai jamais vraiment essayé, et je sais même pas si je serais capable de faire la différence entre "c'est ce que je fais" et "c'est ce que je me convainc que je fais" :P

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  • Publié le 30 janvier 2020 à 21h55
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