Mon premier carton

De toute façon, tout ça, c'est la faute de Pauli.

La responsabilité étant posée, regardons les faits.

Le décor

Imaginons un carrefour en forme de T. On va toujours regarder les choses dans le même sens, donc ce n'est pas la peine de chercher à retourner le T, c'est juste une route à double sens « horizontale », avec une route qui arrive « par le bas ».

En réalité, la partie gauche et la partie droite de la barre horizontale du « T » ne sont pas tout à fait en face, il y a une légère chicane, mais ça n'a pas de conséquence sur ce qui va suivre.

Ce carrefour est sévèrement en travaux, avec du marquage jaune au sol, des plots en béton entre certaines parties du trottoir et la route, et une disposition pas forcément optimale des feux tricolores et des palissades opaques.

L'action se déroule autour du passage piéton de la branche gauche du « T ».

Le choc

So like the blink of an eye Just the second before a crash Time is standing still, I am frozen, I can't feel.

J'étais en train de traverser tranquillement ledit passage piéton, alors que le feu piéton était vert, avec donc le carrefour à ma droite. J'étais à peu près au milieu de la largeur du passage, plutôt à droite, et je l'avais traversé aux trois quarts, ce qui me plaçait à peu près au milieu de la voie des voitures qui vont de ma droite vers ma gauche.

La voiture est arrivée par la branche verticale du « T », c'est-à-dire dans mon dos, avec du coup son feu également vert. Elle est passée sur le passage piéton en même temps que moi.

Or le principe de Pauli exclut qu'une voiture et un piéton dans le même état quantique soient au même endroit en même temps. Dit comme ça, c'est peut-être me prêter des qualités quantiques que je ne peux raisonnablement revendiquer, mais ultimement c'est bien l'application de ce principe qui m'a fait quitter le passage piéton.

Pour être complètement honnête, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé. J'ai vu le capot apparaître dans ma vision périphérique, l'espace d'un instant, à tel point que je ne me souviens pas avoir perçu le moindre déplacement. Juste après, je me souviens de l'impression d'aller vers le haut, sans aucune autre information sensorielle. Et juste après, je me souviens être couchée par terre, cinq mètres plus loin dans l'axe de la voie, avec déjà des gens autour de moi.

Je ne sais pas trop s'il y a plusieurs sortes de perte de connaissance, ou même si cette absence de mémoire correspond nécessairement ou non à une perte de connaissance sur le moment. En tout cas, il y a une tranche de temps dont je ne me suis jamais souvenue, assez longue pour la conductrice et des témoins me rejoignent, mais assez courte pour que les témoins ne décrivent pas de perte de connaissance. Je suppose que ça correspond à quelques dizaines de secondes.

J'ai l'impression que juste avant cette interruption des souvenirs, j'ai eu le temps de former successivement deux proto-pensées. Je désigne par là des entités mentales que l'on peut décrire par une phrase, mais qui sont vraiment un objet créé instantanément. Un peu comme une image, mais pour les concepts au lieu des sensations visuelles. La première proto-pensée serait à peu près la reconnaissance du non-arrêt de la voiture, et que je vais me retrouver couchée sur le capot, comme ça m'est déjà plusieurs fois ; et la deuxième est de l'ordre de « je vais mourir », mais sans la moindre couleur émotionnelle.

Je suis un peu réservée sur la véracité de ces proto-pensées, parce que même si maintenant j'ai sincèrement l'impression qu'elles font partie du souvenir du moment, je me souviens que je ne m'en souvenais pas du tout le jour même. Du coup je crains qu'à force de me remémorer cet évènement, il y ait une forme de réinterprétation qui soit venu s'y ajouter.

L'urgence qui dure

Donc à ce stade, pour resituer, je me suis « réveillée » couchée sur mon côté droit, au milieu de la voie que la voiture voulait emprunter, dans la longueur, avec la tête vers la voiture. La voiture était arrêtée avec l'avant qui dépassait d'un peu moins d'un mètre du passage piéton.

Je n'ai pratiquement pas bougé dans la largeur de la voie (ou dans la longueur du passage piéton), mais mes pieds étaient à environ 5 m du lieu de l'impact ; tandis que ma tête a fait un mouvement net d'un peu plus de 3 m horizontalement et ma taille verticalement. On n'est pas du tout dans une situation d'approximation des petits angles, mais de toute façon les trajectoires étaient sans doute loin d'être rectilignes, et comme je n'ai aucun souvenir de ce déplacement, je ne vais pas essayer de les estimer.

Du coup on pourrait compter que mon centre de gravité a dû se déplacer d'environ 4 m sous l'effet du choc, mais je ne sais pas à quel point c'est plus véridique que les 5 m de mes pieds que je considère habituellement.

Une témoin m'a dit de ne pas bouger, et j'avais le cerveau assez peu secoué pour savoir que c'est un bon conseil aux victimes d'accident de la route, alors j'ai obtempéré. Je me souviens que m'avait traversée l'idée de me relever en proposant « on oublie tout » pour rentrer chez moi et faire tout ce que j'avais prévu faire. Par prudence, je n'ai pas suivi cette idée, surtout par peur d'un dégât corporel grave qui ne soit pas subjectivement évident à moment là.

J'ai commencé par un inventaire des sensations dans mon corps. Je n'ai trouvé aucune douleur criante, je crois que j'avais déjà trouvé à ce stade des douleurs gérables à la jambe et au visage, mais j'étais surtout préoccupée par le sable et le goût de sang dans la bouche, et par l'inconfort de la pluie et de la flaque de boue sous ma hanche droite.

Ensuite j'ai continué en bougeant prudemment les extrémités, attentive au moindre indice que quelque chose pourrait être abîmé. Ma langue a indiqué que toutes les dents étaient là et fermement accrochées, mes bras et mes jambes répondaient correctement, avec une proprioception normale, sans douleur supplémentaire.

Un peu rassurée par ces autotests, je me suis dit que j'allais sagement attendre les secours, toujours par peur de dégâts non-évidents, genre à la colonne vertébrale.

Je ne sais pas combien de temps j'ai tenu avant d'en avoir vraiment trop mare de l'eau sur et sous moi, et de la désagréable impression de déranger tout le monde en restant au milieu du chemin. J'ai quand même fini par me lever tout doucement et prudemment, très attentive à la moindre anomalie proprioceptive.

Une fois debout, je me suis placée au bout du passage piéton que j'avais commencé à traverser avant toute cette histoire, et j'ai attendu les secours en discutant mollement avec les témoins, et la conductrice quand elle n'était pas au téléphone à essayer de joindre des secours ou des autorités.

J'ai appris au passage que la témoin juriste a lu dans les textes que l'accident du travail ce n'est que pour l'aller, et pas le retour vers chez soi, même si ce n'est pas vraiment appliqué comme ça. Et elle avait pris conscience de l'accident à cause du gros « boum » lors du choc, assez fort pour passer au-dessus de sa musique. Alors que je n'ai aucun souvenir de ce bruit.

J'ai aussi appris du témoin qui travaille sur le chantier que c'est un coin vraiment mal foutu et qu'à son poste de faiseur de signes aux camions du chantier il voit des accidents toutes les semaines, mais habituellement de la tôle froissée et non pas des blessés.

J'ai appris de la conductrice qu'elle était inquiétée par les annonces de neige et comment chercher son enfant à la crèche et rentrer chez elle sans se retrouver bloquée et elle m'a vue trop tard. Les témoins et moi comprenions la situation et le « tunnel » causé par l'inquiétude, mais sans rien excuser ou diminuer la responsabilité.

Et puis les pompiers ont fini par arriver, à peu près une demi-heure après le premier appel de la conductrice aux secours.

Alors que j'étais emmenée au véhicule des pompiers, j'ai à peine eu le temps de voir la conductrice se décomposer, en n'ayant plus le soutien de la responsabilité de gérer la situation, et de ne pas être libérée pour chercher son enfant alors qu'on était déjà cinq bonnes minutes près le dernier délai de fermeture de la crèche.

Autant dire que je trouve mon sort largement préférable au sien, mais c'est probablement biaisé par la chance que j'ai eue.

Le bilan externe

À ce stade je vais faire une parenthèse dans la chronologie pour décrire les conséquences visibles de cet accident sur mon corps.

J'ai principalement été abîmée à la jambe droite et à la tête, et le cuir de mon gant gauche a été sérieusement égratigné, mais il a bien protégé ma main.

Sur la jambe droite, j'avais un bleu un peu plus grand que ma paume, dans la moitié supérieure du mollet, sur le côté extérieur. Ça correspond probablement au premier impact avec le pare-chocs. Il y a un bleu un peu plus petit à peu près au milieu mollet et à l'arrière, et un autre encore plus petit juste au-dessus du genou, entre le côté extérieur et l'arrière.

En plus de ça, j'ai sur la moitié supérieure du bas de la jambe, à l'avant, quelques centimètres à côté du tibia, des lacérations horizontales sur quelques centimètres.

Au niveau de la tête, l'impact le plus fort s'est traduit par un bleu à droite de la pointe du menton et une éraflure sur la partie droite du menton. Je ne sais pas si le sang dans ma bouche vient de là ou d'une blessure interne.

J'avais en plus une éraflure secondaire sur la pommette droite, et des égratignures sur l'aile gauche du nez, le bas du front juste au-dessus du nez, et sur le haut de la tête.

J'adorerais avoir une idée de la dynamique du choc pour arriver à ce type de résultat, parce que là je ne comprends pas du tout. Sur la jambe, j'imagine l'impact primaire sur le plus gros bleu, qui conduit à plier le genou mécaniquement et/ou par réflexe, qui conduit à un choc secondaire qui cause les deux autres bleus, et le glissement de la jambe contre le pare-chocs ou le bitume qui cause ensuite les lacérations. Sur la tête, je n'ai même pas l'ombre d'une théorie.

Les soignants font ce qu'ils peuvent

Dans le camion de pompiers, j'ai eu droit aux premiers examens : tension, rythme cardiaque, température, oxygénation du sang, palpation de l'abdomen, et tout semblait bon.

Je ne sais pas exactement combien de fois j'ai répété mon histoire, entre la première évaluation de la situation par les pompiers, le rapport qu'ils devaient rédiger, le policier qui est venu ensuite pour établir le constat, etc.

Un truc qui m'a fait tiquer déjà à ce moment-là, c'est qu'ils n'arrivaient pas à intégrer que j'ai perdu une partie de la mémoire, et (je suppose) perdu conscience pendant ce temps. Je ne m'en rendais pas compte à l'époque, faute de miroir, mais c'était pourtant évident vu les traces que j'avais tapé sérieusement ma tête dans cette histoire.

Après un détour pour montrer à la police l'autre côté du chantier, le camion des pompiers m'a emmenée aux urgences, où je suis arrivée plus d'une heure après le choc. Je ne sais pas si c'est l'état normal des urgences ou si les prévisions de neige ont empiré les choses, mais il n'y a pas intérêt à avoir un truc trop urgent.

Les pompiers sont restés avec moi jusqu'à ce que je sois reçue une demi-heure plus tard par des infirmières, une qui voulait vérifier mon taux d'hémoglobine, pour détecter une hémorragie interne, alors que l'autre qui n'en voyait pas l'intérêt. Du coup la première l'a fait toute seule en soupirant.

Et là je me suis retrouvée seule dans la salle d'attente, et j'ai attendu.

Et qu'est-ce que j'ai attendu.

C'est dans les moments comme ça qu'avoir un livre dans son EDC c'est d'une aide colossale.

J'en profite aussi pour exprimer ma gratitude envers le lecteur qui m'a fait mettre de la nourriture dans mon EDC, parce que c'était déjà assez pénible comme ça, ça aurait été bien pire le ventre vide.

Au passage, j'ai pu vérifier mon inventaire, il n'a pas eu de dégât matériel de mon côté, à l'exception du collant lacéré, de mon gant gauche, et du verre de ma montre intelligente.

En particulier, le téléphone, certes blindé, a dû se retrouver entre la carrosserie et moi, et il n'a rien eu ; et sont également indemnes mon Thinkpad et mon livre électronique, tous les deux dans mon sac à dos, sur le quel je suis peut-être (ou pas) tombée.

Même le parapluie que j'avais dans ma main droite au moment du choc en est ressorti intact, mais je l'avais sélectionné pour la résistance (au vent) de son manche et baleines en fibres de verre.

Et puis plus de deux heures après mon arrivée, alors que la salle d'attente commençait à être bien vide, une infirmière est venue me demander que je lui rappelle mon nom. Autant dire que ça ne met pas en confiance…

Il faut voir que pendant ces deux heures, l'adrénaline a eu le temps de redescendre, et ma lassitude devant cette situation de monter, malgré la lecture. Avec la fatigue en plus par dessus, être dans une salle d'attente à l'heure où je devrais me coucher dans mon lit, ça n'est pas très propice aux choix rationnels. Et le gros mal de tête intermittent n'arrange rien.

Donc ils ont fini par me coller dans un coin en attendant un docteur, sans mon livre, histoire d'améliorer encore mes dispositions.

Au bout d'un temps indéterminé, un médecin arrive et me demande ce qu'il m'est arrivé, avec un fort accent. Je le dis sans xénophobie, juste qu'entre le raz-le-bol général et les difficultés de conversations, les efforts pour tout communiquer n'étaient pas tout à fait à ma portée.

Du coup, quand il m'a demandé où j'avais mal, j'ai répondu par la vérité, à savoir la jambe. Il a regardé et m'a envoyé faire une radio de la jambe. Un infirmier ou technicien m'a dit qu'il y aurait de l'attente parce que « ce n'est pas prescrit dans le dossier » (sic). La machine a chauffé, les clichés ont été pris.

J'ai attendu encore un temps indéterminé avant que le médecin revienne pour m'expliquer que rien n'est cassé, et me donne une ordonnance de paracétamol et un arrêt maladie de trois jours en disait que j'avais le choix de l'utiliser ou non. Toutes les inquiétudes plus haut sur le tapage de tête et le fait que j'aie ou non perdu conscience semblaient complètement évaporées (ou perdues avec mon dossier), ça m'a paru suspect mais j'en avais tellement marre que j'ai pris l'option de juste rentrer chez moi et me rouler en boule dans le lit.

Avec tout ça, la neige annoncée avait quand même fini par tomber, et même sans neige je crois bien que j'en suis sortie après la fin du service de bus, un peu moins de cinq heures après le choc. J'en avais assez marre pour renoncer à l'appel de taxi et marcher les deux kilomètres jusque chez moi. Ce qui a confirmé au passage que rien n'est cassé dans la jambe.

La gueule du lendemain

Après une bonne nuit de sommeil, ça allait quand même nettement mieux. Je n'avais plus mal à la jambe tant que je ne m'en servais pas. Avec mon métier assise devant un ordinateur, ça me semblait tout à fait compatible avec mon état de santé, et j'ai donc décidé d'aller travailler comme d'habitude, au boitement près.

Encore aujourd'hui, je ne sais pas exactement ce qui a fait dire à mes collègues qu'il s'était passé un truc, mais ça devait être évident. Donc bien entraînée par la veille, j'ai raconté une fois de plus mon histoire.

En même temps, j'étais réveillée depuis assez longtemps pour constater que même si la jambe est gérable, il y a quand même des maux de tête et des nausées intermittentes, relativement courtes, mais quand même assez fortes.

Et c'est vrai que les maux de tête et les nausées, ce n'est pas forcément anodin après un choc à la tête.

Encore une fois, je me suis laissée faire, et j'ai laissé les collègues appeler le 15, qui a jugé pertinent d'affréter une ambulance pour me renvoyer aux urgences.

Une interne m'a fait un examen neurologique extensif, au demeurant assez amusant, pour conclure qu'il n'y avait aucun problème, et comme c'était seize heures après le choc, s'il y avait eu une conséquence ça se serait vu.

Elle était partie pour me renvoyer comme ça, en considérant que l'examen était assez bon pour ne pas mériter un complément par imagerie médicale ; mais dans le doute elle a quand même demandé confirmation à son chef, qui l'a manifestement convaincue de me faire quand même passer un scanner.

Le scanner a été assez rapide, et le résultat est que tout va bien, mais il y a du sang dans le sinus frontal gauche, ce qui est sans gravité et se résorbera tout seul.

Du coup je suis retournée directement au boulot, et mon employeur compréhensif a accepté de me laisser rattraper les trois heures passées aux urgences dans les jours qui suivent, au lieu de me forcer à poser un congé.

Conclusion

La veille de cet accident, je répétais encore à un collègue que le dernier plaisir sadique que je garde est regarder les parisiens en panique devant le moindre flocon. Appelez ça punition divine, karma, ou comme vous voulez, mais la leçon est rude.

Au moment où j'écris ces lignes, trois semaines après l'incident, il ne reste plus aucune marque sur le visage depuis longtemps, et il ne reste que quelques traces des deux plus gros bleus à la jambe et des éraflures.

J'avais un peu peur de l'impact psychologique de cette histoire, car c'était mon tout premier accident de la route, et finalement je n'ai pas spécialement d'angoisse avant de traverser.

Je ne suis retournée qu'une seule fois à ce carrefour en travaux. J'ai été reconnue par le témoin employé du chantier, qui se souvenait même de mon prénom et tout, et pour une raison obscure ça me cause un malaise beaucoup plus profond que l'accident lui-même. Du coup, j'ai changé mon itinéraire, pour passer des rues plus petites et un peu plus glauques, mais avec moins de risques motorisés.

Je ne sais pas trop pourquoi ça me travaille autant d'être reconnue dans la rue par des gens avec qui je n'entretiens pas vraiment de relation, mais c'est la troisième fois que je change de parcours pour éviter ça.

Mise à jour : j'étais un peu trop optimiste en pensant en être sortie psychologiquement indemne. Je traverse la route sans état d'âme, même quand des voitures arrivent, mais j'ai constaté une montée de stress à chaque fois qu'une voiture traverse ma vision périphérique pour passer derrière moi, au moins quand elle vient de ma droite (je n'ai pas encore vécu le cas symétrique). Heureusement que c'est une situation rare.

Commentaires

1. Le samedi 23 février 2019 à 17:48, par Thierry :

Le titre du billet m'a d'abord fait penser que vous aviez eu un accident de voiture... en voiture.

Content de voir que cet accident n'a pas eu de conséquences trop graves :-)

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  • Publié le 20 février 2019 à 22h43
  • Dernière modification le 4 mars 2019 à 22h51
  • État de la bête : en réparation
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  • Tag : Évènement

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