Mon premier go bag
Le mois de mai revient, et je continue mon habitude d'en profiter pour faire l'inventaire. La liste des objets que je transporte au quotidien (Every Day Carry) n'a pas trop changé, alors cette année je vais développer la liste des objets que j'utilise au quotidien sans les transporter, sauf en voyage.
Les motivations
Ce billet se trouve dans la continuité de l'esquisse de go bag que j'ai détaillée l'année dernière. Vous y trouverez tous les tenants et les aboutissants, que je vais rapidement résumer ici.
Avant chaque voyage, quelle qu'en soit la durée, je suis toujours hantée par le stress d'oublier quelque chose, et je trouve ça particulièrement désagréable. Au point de chercher activement à lutter contre.
Ce stress me mobilise suffisamment pour qu'il soit très rare que j'oublie quelque chose dont j'ai spécialement besoin pour ce voyage (documents du projet pour un voyage professionnel, cadeau pour aller fêter un anniversaire, etc).
En revanche, j'ai du mal à me rendre compte de tous les objets que j'utilise au quotidien chez moi et qui me manqueraient si je ne suis plus chez moi. J'ai vécu plusieurs oublis particulièrement pénibles de tels objets.
La situation s'est nettement améliorée lorsque j'ai fait une checklist de tous ces objets, publiée en tant que « module 6 » de mon Every Day Carry en 2018.
Si cette liste est très efficace pour éviter les déconvenues après le départ, le résultat est plutôt mitigé sur ma sérénité avant le départ. Il faut quand même faire le tour de l'appart' avec la checklist, pas trop tôt pour garder à leur place les objets dont j'aurai encore besoin avant le départ, et pas trop tard pour ne pas allonger inutilement la période d'anxiété avant d'avoir tout coché.
Le but premier de ce go bag est de contenir physiquement tous les objets dont il est question, de sorte à être toujours pratiquement prête à partir, et normaliser ainsi la situation.
Le cahier des charges est donc qu'en prenant mon sac à main, mon go bag, un stock de vêtements adapté à la durée et aux conditions météo, et les objets particuliers pour ce trajet, je sois prête à partir. Et si j'ai du temps libre avant le départ, passer en revue le contenu du go bag pour enlever ce qui ne servira pas dans ce cas particulier.
Donc par rapport à une checklist abstraite, il s'agit de rassembler tous les objets dans ledit sac, et trouver une procédure pour maintenir cet état (surtout remplacer les consommables avant leur expiration, et choisir entre dupliquer les objets du quotidien pour les avoir à leur place et dans le sac, ou faire du sac leur place).
Il y a un but secondaire, que je ne cherche pas encore à atteindre mais que je garde en tête au cas où je puisse facilement m'en rapprocher : poser les bases d'un sac d'évacuation.
Dans le principe, je trouve que les scénarios des survivalistes sont trop peu probables et les bénéfices d'un sac d'évacuation trop faibles, pour que je me donne la peine d'en concevoir et d'en maintenir un.
Cependant, en considérant des « ruptures de normalité » de plus petite échelle (comme l'incendie ou l'inondation de l'immeuble dans lequel j'habite), et en supposant un go bag déjà opérationnel, l'effort supplémentaire devient raisonnable devant les bénéfices escomptés.
Comme le go bag n'est pas encore opérationnel, cet effort supplémentaire est encore loin dans le futur, mais ce n'est pas une raison pour laisser les efforts présents insulter ce futur.
L'inventaire
L'objet principal de ce billet est de partager le contenu de mon go bag, et pour chaque objet la logistique qui est associée.
L'intérêt pour moi est de prendre du recul sur la situation pour y réfléchir calmement, et pouvoir m'en servir de checklist régulière pour vérifier que tout est à sa place et pour construire une liste d'action pour l'entretien logistique.
L'intérêt pour vous est de constater où j'en suis et éventuellement de me conseiller sur la logistique et l'évolution de cette liste.
J'ai encore choisi une organisation modulaire, non seulement parce que ça aide à organiser les idées, mais aussi parce que les objets sont utilisés à des endroits différents. Il y a donc une pertinence à avoir physiquement des sous-sacs que je peux déployer dans mon lieu provisoire de vie.
Sur la route
Avant d'arriver à destination, il y a des objets utiles pendant le voyage lui-même :
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Un jeu de couverts en métal, surtout parce que je déteste le contact des couverts en bois qui ont remplacé le plastique jetable. Il y a une paire de baguettes, une spork, une petite cuillère, et un couteau pliant. C'est une duplication des couverts que je laisse sur mon lieu de travail, et je fais de temps en temps une rotation entre les deux, pour avoir de temps en temps en lavage approfondi en lave-vaisselle.
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Un verre pliant Sea-to-Summit X-Cup, qui duplique celui qui a atterri dans mon EDC, et permet de partager proprement des boissons, en plus d'être plus à goût que boire à la bouteille ou à la canette.
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Un tabouret pliant Walkstool Comfort, pour les attentes trop longues pour mon endurance debout, et qui est dédié au voyage.
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Un oreiller de voyage Trtl Pillow, même si mon sommeil trop fragile fait que cet objet m'est rarement utile.
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Un casque anti-bruits Bose QuietComfort 25, que j'utilise aussi bien en voyage que pendant le séjour, et parfois même chez moi, mais pas assez souvent pour le ranger ailleurs que dans le go bag.
La connectique électronique
J'ai une collection de câbles et de chargeurs spécifiques pour mes jouets électroniques :
- un chargeur mural européen vers USB-A,
- un câble USB-A vers USB-C,
- un câble propriétaire USB-A pour chacune de mes montres connectées (Fossil Hybrid HR et Garmin Vivomove Style),
- un câble USB-A vers micro-USB, branché sous l'adaptateur propriétaire pour charger mon oreillette bluetooth.
Le câble micro-USB sert à charger les jouets qui ont le port correspondant, mais l'adaptateur de l'oreillette est trop petit pour le laisser tout seul, donc il est attaché à ce câble.
Tous ces éléments sont dupliqués et stockés dans le go bag, sauf l'adaptateur de l'oreillette qui est rangé là (principalement par flemme d'en acheter un deuxième, combinée avec un doute sur l'espérance de vie restante pour cette oreillette).
Salle de bains
La trousse de toilette est historiquement le premier sous-sac maintenu dans état « prêt à partir », et je l'ai enrichie récemment après avoir succombé à la tentation du vélotaf.
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Une serviette éponge micro-fibre, sans marque, pas très agréable à utiliser mais très compacte, dupliquée avec celle que je laisse au boulot, et je fais une rotation à chaque lessive.
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Une petite barre de savon, stockée dans un sac imperméable qui permet au savon de sécher sans mouiller le sac. C'est dupliqué avec les mêmes stockés au boulot, et je fais une rotation quand la barre est usée.
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Du déodorant, j'expérimente avec le Nivéa sans aluminium, mais je n'arrive pas à juger de l'efficacité déodorante sans anti-transpiration. C'est aujourd'hui dupliqué entre le boulot et ma salle de bains, avec un troisième neuf qui est stocké dans le go bag pour remplacer le premier des deux qui arrive au bout. C'est un conteneur en verre, et j'ai déjà eu de la casse sur mon porte-bagages, donc je cherche activement une alternative plus robuste.
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Une brosse à cheveux, tripliquée entre le boulot, la maison, et le go bag.
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Une brosse à dents, dupliquée entre la maison et le go bag, mais je me demande si ce ne serait pas plus sain de faire à la place une rotation, en gardant dans le go bag la brosse à dents qui remplace celle utilisée à la maison.
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Un tube de dentifrice neuf, qui sert de rechange pour le tube utilisé à la maison.
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Un élastique à cheveux, à demeure dans la trousse de toilettes, pour en avoir un sous la main juste avant d'aller sous la douche, au cas où j'oublie d'en prévoir un plus tôt.
Table de chevet
Ce module-là a sa place sur ma table de chevet, juste à côté du lit.
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Un mini-réveil à chiffres rouges, rangé dans le go bag, avec son câble d'alimentation USB-A, un chargeur mural dédié, et une batterie USB avec lequel il est compatible malgré son faible ampérage.
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Un masque (pour les yeux), dupliqué avec celui que j'utilise chez moi.
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Des bouchons auriculaires Alpine SleepDeep, pratiquement neufs, qui vont remplacer ceux que j'utilise chez moi quand ils seront usés.
Je garde dans ce sous-sac de la place pour des médicaments que j'utilise parfois le soir ou dans la nuit, mais que je ne peux pas ranger dans le go bag.
Imprévus
Ces objets ne sont pas très utiles dans le cadre d'un go bag, mais ils sont les premières briques d'un éventuel futur sac d'évacuation.
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Une couverture de voyage, la même que dans la voiture, en cas de longue attente sans chauffage. Elle est beaucoup plus compacte qu'une couverture normale, mais beaucoup moins qu'une couverture de survie bien pliée. Je considère la couverture de survie comme un consommable, vu l'impossibilité à la replier, et ça me rend réticente à m'en servir sauf cas vraiment extrême.
-
Une paire de gants de travail en cuir, pour protéger mes mains s'il faut agir de force sur quelque chose. Je n'ai pas de meilleur endroit chez moi pour les ranger, donc autant les mettre dans un sac pour faire face aux imprévus.
À ajouter
Malheureusement il y a des objets qui ne peuvent pas être dupliqué ou mis en rotation, et auxquels je vais donc devoir penser avant chaque voyage :
- quelques médicaments, que le système de santé français empêche de stocker autant que je voudrais, sous le fallacieux prétexte que certaines molécules ne peuvent pas être en vente libre ;
- mon journal intime, parce que je le tiens sur papier justement pour limiter sa duplicabilité.
Conteneurs
Autant je suis assez contente de l'établissement de l'inventaire ci-dessus, et du rassemblement physique de cette collection d'objets, autant la situation des conteneurs est particulièrement fruste : j'ai tout collé en vrac dans une caisse.
Une partie du problème est que la liste n'est pas complètement stabilisée, ce qui aboutit à des variations significatives de volume nécessaire pour chaque sous-sac.
En plus, j'aimerais bien faire quelque chose d'un peu plus malin qu'un bête sac, qui pourrait organiser et peut-être protéger le contenu.
Je n'ai pas avancé non plus sur le conteneur d'ensemble : j'ai plein de sacs à dos, mais ils ne sont pas très pratiques si j'ai déjà quelque chose sur le dos, ce qui est souvent le cas ces jours-ci ; j'ai un sac de sport 25 ℓ qui serait opportun en attendant mieux, mais je l'ai égaré ; j'aurais bien tenté quelque chose qui ressemble à une mallette ou une petite valise, mais ça suppose d'avoir stabilisé la liste des objets et des sous-conteneurs.
Bref, tout reste à faire.
Conclusion
Lorsque j'ai esquissé mon go bag l'année dernière, j'espérais arriver à un état plus mûr un an plus tard.
D'un autre côté, même dans un état aussi peu abouti, je sens déjà le début des bénéfices que j'espérais, et ça m'encourage à persister dans cette voie.
Les prochains voyages seront autant d'occasions de mettre ce système à l'épreuve, et j'espère à nouveau me retrouver avec un go bag stabilisé l'année prochaine.
Un peu comme avec mon EDC, qui a presque plus changé entre 2015 et 2016 qu'entre 2016 et aujourd'hui.
Ensuite on verra peut-être à quel point je serai loin d'un sac d'évacuation urbain (si ce n'est pas un oxymore).
Update : Je n'ai pas pris le temps de faire des photos des différents objets énumérés ici. Est-ce que ça vous manque ? Est-ce que ce serait mieux avec ? Ou le texte aride comme ça n'est pas pire ?
Commentaires
1. Le mardi 8 novembre 2022 à 17:08, par D :
Merci pour ce post et ton blog en général !
Astucieux, l'idée de fusionner la réserve et le go-bag.
J'ai depuis deux décennies une autre technique, une liste, qui me prend deux heures à tout rassemblerr. J'ai des enfants, d'où la longueur de cette liste. Enfin, je ne rassemble pas tout, mais je la lis et pour chaque objet je réfléchis s'il faut le prendre ou pas (par exemple: pas besoin de la crème solaire hors été, hors pays chauds et hors ski, mais dans la liste il n'y a que "crème solaire", elle ne contient pas pas les exemptions que je viens de lister dans cette parenthèse).
J'ai appris récemment que mon grand-père avait lui aussi une liste, et juste avant le départ, il refaisait l'appel de tous les objets, les touchants ou les faisant toucher par
un des six autres membres de son foyer, pour être sûr de ne rien oublier (et éviter de la dépense).Mes sous-sacs sont nommés "cabine" (par exemple en avion), "bureau" (pour prendre un enfant malade dans mon bureau en journée), "étape" (par exemple pour un hotel intermédiaire pour un trajet dépassant la journée), et "final".
Le sous-sac "final" contient tout ce qu'il faut prendre au dernier moment, comme les chargeurs à prendre après avoir bien chargé ce qu'il fallait. La plupart, dont les habits, sont listés mais ne rentrent pas dans ces quatre sous-sacs.
Ma liste commence par tout ce qui ne concerne pas le sous-sac "final", rangé alphabétiquement, avec un objet par ligne, commenté de "B" si c'est le sous-sac bureau, "E" s'il est dans le sous-sac étape, et "C" pour le sous-sac cabine.
Ensuite, il y a le même système pour le quatrième sous-sac.
Curieusement, rien n'est dans trois sous-sacs, et tout ce qui est dans deux sous-sacs est dans le quatrième sous-sac.
Avant j'utilisais surtout pdflatex pour mettre la liste en huit colonnes et l'imprimer, pour qu'on puisse la cocher sur papier et faire les valises à plusieurs. Maintenant je confie plutôt des items du genre "sandwichs", plutôt que de faire la liste à plusieurs, du coup j'ai un vim sur mon téléphone, avec un raccourci qui déplace l'objet sur la ligne courante dans une autre liste qui signifie "penser à prendre cet objet plus tard, là je peux pas".
Dans les objets de mes listes qui pourraient t'être utiles de noter, il y a, pêle-mêle: adresse de l'hotel de destination, argent en liquide, cadeaux, carnets de santé, clefs du domicile (pour être sûr de ne pas les avoir égarées); dézoner CB, forfait Data et carte vitale; cable VGA (pratique pour transformer une TV en un écran externe), maillot de bain, multiprise électrique, ordonnance lentilles, photocopies du passeport, plein essence, rideau occultant pour fenêtre, sacs poubelles pour faire sac de sale, sèche-cheveux, vaporisateur sans le réservoir (fait fer à repasser de voyage), vérifier voltage (220V/110V) et format prises, peser valises, éteindre le réveil pour le retour, manteau.
En avion, il faut soit tout prendre (dentifrice, crème solaires, liquides) en moins de 100ml, soit attendre son bagage de soute à la fin.
> de l'efficacité déodorante sans anti-transpiration.
Chez nous on utilise Weleda au citrus. Il est en verre, oui.
> Update : Je n'ai pas pris le temps de faire des photos des différents obje
> énumérés ici. Est-ce que ça vous manque ? Est-ce que ce serait mieux avec
> Ou le texte aride comme ça n'est pas pire ?En tant qu'usager du navigateur lynx, je te remercie d'avoir fait une page web compréhensible sans regarder les photos. Je n'ai rien contre leur ajout.
typos:
"fait [que] cet objet m'est rarement utile" (et d'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi une fragilité du sommeil rend le coussin inutile)
"que le système de santé français de stocker autant que je"
2. Le samedi 12 novembre 2022 à 9:34, par Natacha :
Merci beaucoup pour ces idées (et ces corrections), je vais prendre le temps d'y réfléchir à froid pour voir ce que j'en fais.
La différence principale que je vois pour l'instant entre tes listes et mon go-bag, c'est tout ce qui est spécifique au voyage considéré, comme les sandwichs ou l'adresse de l'hôtel de destination ou les cadeaux. Comme dit dans mon esquisse de go bag, j'arrive plutôt bien à me projeter dans le futur de ces voyages et à énuméré ce dont j'aurai spécifiquement besoin ; ça me vient naturellement sans assistance, donc mes listes sont plutôt orientées vers ce que j'oublie plus facilement, c'est-à-dire les objets du quotidien dont j'ai tellement l'habitude que je ne les vois pas dans cette projection.
Étant moi-même utilisatrice principalement de w3m (avec un firefox que quand j'y suis contrainte, hélas de plus en plus souvent), je suis naturellement sensibilisée à l'expérience de mon site dans ce type de navigateurs.
J'ai retrouvé la version de juin de ton commentaire, et tu avais bien vu le champ qui n'est pas censé « exisiter » : il s'agit d'une mesure anti-spam assez basique mais étonnamment efficace, le champ est dans un commentaire HTML, et beaucoup de robots ne se donnent pas la peine de parser le HTML et mettent une valeur dans ce champ, ce qui met le commentaire directement dans le dossier spam. J'ai essayé lynx à l'instant, et il a l'air de comprendre correctement ce commentaire, donc je ne sais pas trop comment tu as pu voir (et remplir) ce champ.
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- Publié le 31 mai 2022 à 21h39
- Dernière modification le 2 juin 2022 à 21h06
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